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Pourquoi pas une recherche citoyenne ? Exemple : un nouveau concept de pompe à chaleur

Si on considère la recherche en général : technologique, médicale, historique, archéologique, sociologique, etc ..., ce sont bien les citoyens qui financent les universités qui forment les chercheurs, ainsi que les coûts liés à ces recherches.

Il est vrai qu'il arrive que des entreprises financent des projets de recherche, mais comme ces entreprises perçoivent des subsides à l'innovation et des aides diverses, au final, c'est nous qui payons.
Or, comme citoyens, nous ne sommes pas autorisés à émettre le moindre avis ou une quelconque proposition, que ce soit sur l'orientation générale de la recherche ou sur un projet en particulier.
Nous sommes donc très éloignés de la notion de démocratie dans ce domaine là comme dans beaucoup d'autres.

Je vais prendre un cas particulier, le mien, et plus spécialement une proposition d'un nouveau concept de pompe à chaleur.
Je vais l'expliquer dans les grandes lignes, pour plus d'informations, vous pouvez vous reporter sur la page suivante.
Je signale que je n'ai aucun intérêt financier puisque l'idée a été volontairement versée dans le domaine publique par ce qu'on appelle une publication défensive.

JPEG

Le fait de dissoudre des cristaux d'hydroxyde de sodium (NaOH) dans l'eau provoque un important dégagement de chaleur, il s'ensuit une augmentation de la température.
De plus, ce qui est remarquable, c'est que plus la température augmente et plus la capacité de dissolution augmente.
C'est ce qui se passe dans la cuve (voir la figure 1) entre A et B, la solution circulant du bas vers le haut.
Entre B et C, on prélève de la chaleur pour l'utiliser, par exemple, pour chauffer une maison.
Entre C et D, la solution est refroidie par celle sortant par le dessus de la cuve.
Ce refroidissement provoque la cristallisation (entre D et E) avec diminution de la température et apport de calories, par exemple, de l'air extérieur.
 
La meilleure pompe à chaleur est celle qui produit un maximum de chaleur pour un minimum d'énergie électrique à fournir au système.
Dans ce cas-ci, les trois pompes de circulation, celle de pulvérisation et l'agitateur ne demandent pas beaucoup de puissance, contrairement à un système à compression.
Le point délicat concerne la cristallisation qu'il convient de contrôler pour éviter une prise en masse des cristaux, notamment par la mesure de la viscosité.
Cela demande des essais en laboratoire avec des instruments de mesure de précision et un programme informatique qui analyse, en temps réel, les diverses données.
Je me suis laissé dire que nombre de ces labos, dans certaines universités ou centres de recherche n'étaient pas souvent utilisés. Bref !

J'ai donc envoyé, par courrier électronique et par courrier normal, l'adresse de mon blog à des chercheurs et responsables dans le domaine concerné.
Je n'ai obtenu qu'une seule réponse : un professeur, dans une université, qui expliquait que tous les programmes de recherche avaient été distribués, mais qu'il pourrait, éventuellement, demander à un étudiant, comme sujet de thèse, l'étude de la cristallisation dans le cas visé.
Aucune suite, à ce jour, n'a été donnée ; je n'ai pas insisté, considérant qu'il faut un minimum de motivation.

Je me permets de vous mettre à contribution : si vous connaissez un chercheur ou un responsable ou un professeur dans le domaine concerné, pourriez-vous lui demander s'il trouve l'idée intéressante ?
Merci pour votre éventuelle participation.


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26 réactions à cet article    


  • geo63 18 février 2013 10:54

    Bonjour,
    Sans entrer dans le fonctionnement de votre pompe à chaleur, le simple fait d’utiliser de la soude à laquelle (autrefois) on ajoutait toujours de qualificatif de « caustique », ne pose-t-il pas un problème de matériaux pour les échangeurs, récipient conteneur... ?
    Cordialement


    • escoe 18 février 2013 11:24

      Moyennant l’emploi de matériaux convenables il n’y a aucun problème pour stocker et pomper de la soude caustique concentrée. On en fabrique et utilise des millions de tonnes chaque année dans le monde.


    • Jacques_M 18 février 2013 13:30

      @escoe

      Merci d’avoir répondu.

      @geo63

      En complément à la réponse de escoe, on peut utiliser du polyéthylène haute densité ou du polypropylène, entre autres.
      Exemple (pour des très grandes cuves).


    • Talion Talion 18 février 2013 13:35

      « Moyennant l’emploi de matériaux convenables il n’y a aucun problème pour stocker et pomper de la soude caustique concentrée. »

      Quid du surcoût ?...


    • Jacques_M 18 février 2013 14:15

      @Talion

      Voici une liste de prix pour des plaques et des tubes.
      Ce sont des plastiques, on peut utiliser aussi de l’inox.


    • Julius 18 février 2013 11:30

      Au niveau du principe, juste une question : comment (et pourquoi) les cristaux de soude piégé en haut redescendent-ils en bas pour se redissoudre ?


      Il me semble que si la convection et entrainement de la pompe sont suffisants pour attirer les cristaux en haut (il y a une grille), et bien en régime continu ils sont piégé jusqu’à l’arrêt du processus convectif.

      Expliqué autrement : 
      - le cristal est en bas, il se dissout en émettant de la chaleur, OK
      - la solution dissoute monte par convection et/ou pompe, OK
      - la solution est refroidie en haut, OK, et la cristallisation a lieu à cet endroit (à confirmer, par exemple dissoudre du sel dans l’eau, puis refroidir l’eau donne de l’eau salée froide)
      - les cristaux sont piégés par une grille, OK (même si la grille se boucherait vite, mais c’est un pb technique)
      - les cristaux se retrouvent en bas pour finir le cycle, pas OK : comment ?


      • Jacques_M 18 février 2013 13:57

        @Julius

        1) la vitesse de la solution dans la cuve est lente, environ 8 cm par minute (dans les zones sans échangeur),

        2) il y a un phénomène d’agglomération (collision et collage des particules),

        3) un hydrocyclone (combiné avec la pulvérisation pour le nettoyage du filtre) permet de séparer les particules de l’eau et de les diriger vers le bas et vers la paroi (un raclage de celle-ci serait peut être nécessaire),

        4) on peut favoriser l’agrégation en ajoutant un floculant (polymère).

        En ce qui concerne la cristallisation, il faut se référer au diagramme (figure 2).


      • Nanoub Nanoub 18 février 2013 15:45

        Ceci me rappelle Superphénix...
        Et la solidification du Na, qui a mis tout le système en l’air.


        • Jacques_M 18 février 2013 18:32

          Je vous rassure, il n’y a pas de danger ..... 


        • geo63 18 février 2013 16:05

          rebonjour,
           
          J’ai ressorti ma vieille « bible » (handbook of chemistry and physics, ed. 1960 !) et j’ai trouvé des sels dont la dissolution est très exothermique, exemple le chlorure de magnésium dont la manipulation ne pose aucun problème.
          Quels sont les éléments qui militent en faveur de la soude que décidément je n’aime pas et j’en ai manipulé des quantités...dans ma vie de « rat de laboratoire ».
          Cordialement.


          • Jacques_M 18 février 2013 17:07

            @geo63

            rebonjour

            En effet, le chlorure de magnésium paraît intéressant et moins dangereux à manipuler.
            J’avais choisi NaOH en regardant dans Wikipedia, la liste des enthalpies de dissolution, je viens de constater qu’ils ont oublié tout les M (Mg, Mn ...)
            Je vais essayer de trouver le diagramme de cristallisation (t°, concentration).


          • pierrot pierrot 18 février 2013 17:26

            L’idée est intéressante mais il faut démontrer la faisabilité technique sur une installation pilote à grande échelle et la faisabilité économique par un bilan sur une longue durée en prenant en compte l’investissement, la maintenance éventuelle (carbonatation de la solution de soude etc.), le bilan énergétique etc.


            • Jacques_M 18 février 2013 18:34

              C’est vrai qu’il y a encore du travail ...


            •  C BARRATIER C BARRATIER 18 février 2013 18:17

              Faut il consommer de l’énergie pour fabriquer le Na Oh qui en produirait ?


              • Jacques_M 18 février 2013 18:40

                Pour fabriquer du NaOH, il faut de l’énergie, comme pour tout matériau ou matériel.
                Mais celui-ci ne se dégrade pas, il n’y a pas de réaction chimique, c’est simplement une question de solution dans l’eau et de cristallisation.


              • Xtf17 Xtf17 18 février 2013 18:58

                Essayez les Junior Entreprises dans les différentes écoles de Chimie. Ce sont des étudiants qui peuvent faire quelques manips ou modélisations dans les labos de leur école, moyennant une très modeste rétribution :
                http://chimie-perspectives.com/


                • Jacques_M 18 février 2013 19:38

                  Très très intéressant !
                  Merci pour l’information.


                • jluc 18 février 2013 19:52

                  L’économie collaborative est notre avenir, et, en ce qui concerne le sujet : les sciences citoyenne collaboratives.


                  • Jacques_M 18 février 2013 20:33

                    Je suis bien d’accord.
                    Merci pour les infos.


                  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 18 février 2013 22:59

                    Idée intéressante à suivre, et principe de recherche collaborative - comparable à ce qui se fait avec les logiciels libres - très très intéressant. 


                    J’ai remarqué que l’énergie mentale, psychologique, économique et juridique, cette énergie que l’on dépense pour s’accaparer les idées que l’univers offre à l’humanité, cette « énergie capitaliste »... est très coûteuse au final. Il faudra accepter, si l’on veut sortir de la merde où nous nous trouvons, de collaborer ouvertement sans avoir l’obsession de faire fortune avec ses inventions (ou celles que l’on s’accapare). En particulier en matière d’énergie, la recherche doit être libre et ouverte. Ou nous allons tous crever. 

                    • Jacques_M 19 février 2013 09:44

                      @Gaspard Delanuit

                      J’ai remarqué que l’énergie mentale, psychologique, économique et juridique, cette énergie que l’on dépense pour s’accaparer les idées que l’univers offre à l’humanité, cette « énergie capitaliste »... est très coûteuse au final. Il faudra accepter, si l’on veut sortir de la merde où nous nous trouvons, de collaborer ouvertement sans avoir l’obsession de faire fortune avec ses inventions (ou celles que l’on s’accapare). En particulier en matière d’énergie, la recherche doit être libre et ouverte. Ou nous allons tous crever.

                      100% d’accord


                    • Talion Talion 18 février 2013 23:08

                      Vous avez pensé à contacter un fablab par rapport à ce type de projet open-source ?...

                      C’est un concept qui j’en suis sûr serait à même d’intéresser une équipe de bidouilleurs motivée... Et puis en plus vous auriez alors un éventail de compétences plus qu’appréciable à votre disposition.


                      • Jacques_M 19 février 2013 09:51

                        @Talion

                        Information très précieuse (je ne connaissais pas). Merci.

                        Comme ça peut intéresser d’autres personnes, il y a une liste, par pays, sur Wikipédia
                        et un article sur ce sujet.


                      • Talion Talion 19 février 2013 13:15

                        Je vous en prie... Étant moi-même membre d’un fablab cette solution me paraissait être la plus simple.

                        Heureux d’avoir pu vous rendre service.  smiley


                      • Tipol 19 février 2013 21:19

                        Environ 1100 joule par gramme de NaOH, soit environ 300 watt au kg.
                        C’est pas mal. Les changements d’états sont toujours tout indiqués dans les systèmes à chaleur.
                        10kg pour 3kW pendant une heure. Après, il faut récupérer les cristaux !
                        Mais c’est connu et déjà, étudié par des tas de gens.
                        .
                        En matière de recherche, le principe est devenu très simple. Aujourd’hui, l’inventeur de génie, le créatif prolifique... n’a plus sa place dans la mondialisation comme il l’avait le siècle dernier dans le siècle de la révolution industrielle. Il doit apprendre à se taire.
                        La mondialisation stérilise la créativité comme les graines et toute la planète.
                        Aujourd’hui, la bonne façon de vivre pour les inventeurs, les ingénieurs, les techniciens, les créatifs de tous genres qui n’ont pas leur place dans un système de rémunération est de mourir avec ses idées.
                        Si l’idée n’est pas bonne, c’est un moyen épuisant de fiche en l’air son argent, et sa vie, si l’idée est bonne, elle sera pillée rapidement par les grosses entreprises qui l’entoureront de tas de brevets à eux.
                        Je vis avec un feu d’artifice permanent d’innovations très technologiques, je me garde bien de balancer sur le net.
                        J’ai connu les inventeurs, l’entreprise pilote des ampoules fluo basse énergie longue durée.
                        Ils m’ont expliqué le principe en 1988, j’étais sur le cul !
                        http://www.societe.com/societe/fluorel-sa-352543417.html
                        Même leur nom a été piraté par les anglosaxons.
                        Aujourd’hui, il y a deux façons de survivre pour un inventeur : faire des systèmes anti-pirates qui se détruisent, et ne déposer aucun brevet, tout garder secret à sa maison, et fabriquer son propre matériel à exploiter en un seul exemplaire, en production, et ne surtout rien montrer à personne.
                        Je me suis amusé à envoyer un document de vingt pages de tas d’idées vaguement exposées, sans rien révéler de mes concepts, aux iraniens, dans les domaines de la défense, de la surveillance, des communications, et quelques projets commerciaux. Ils n’ont même pas répondu.
                        Le monde n’attend plus les découvreurs indépendants, il les méprise.
                        J’ai en tête ’Le’ truc à faire basculer tous le système de cryptographie, paiements, échanges... mais le monde restera sauf, je mourrai avec.
                        Si on n’est pas une institution avec des dorures, personne n’écoute.
                        En dehors des entreprises de la mondialisation, le seul truc qui paie, c’est quand tu trouves un politique assez corruptible pour accepter de financer des projets aberrants.


                        • Jacques_M 20 février 2013 07:40

                          @Tipol

                          Même si le constat que tu dresses est assez sombre, je suis en grande partie d’accord avec toi.

                          Je crois que je vais inventer un mini drone, complètement transparent, indétectable, qui s’autodétruit en envoyant des boules super puantes (la tarte à la crème, c’est dépassé) sur les élites mondialistes.
                          C’est pour rire, évidemment.


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