une pharmacienne manipule des capsules contenant des médicaments homéopathiques, le 06 octobre 2003 à Caen.

Quelle efficacité de l'homéopathie? Ce débat est presque aussi vieux que l'existence de cette médecine douce.

AFP / MYCHELE DANIAU

L'homéopathie aussi efficace qu'un placebo? Les conclusions d'une étude australienne dévoilée en mars dernier risquent de rendre mécontents les adeptes de cette médecine douce. Le Professeur Paul Glasziou s'est penché sur 176 études afin d'établir si le traitement était valide ou non, rappelle The Independent. Sur les 68 maladies sur lesquelles il s'est concentré, il n'a trouvé aucune preuve que l'homéopathie était plus efficace qu'un placebo.

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"J'ai été surpris par le nombre de maladies dans lesquelles l'homéopathie était testée, y compris l'arthrose, l'inflammation de la peau et de la bouche après une chimiothérapie, ou encore l'infection au VIH. Ce qui m'a le plus choqué, c'est que des organisations en fassent la promotion pour des maladies infectieuses comme le Sida en Afrique ou la malaria", écrit le professeur dans un post de blog.

"Mettre leur santé en danger"

Et de rappeler cette mise en garde du Conseil national australien de la santé et la recherche médicale (NHMRC): "Ceux qui choisissent d'avoir recours à l'homéopathie peuvent mettre leur santé en danger s'ils rejettent ou différent la prise de traitements qui eux, ont montré leur efficacité et leur sécurité".

"Ceux qui pratiquent l'homéopathie pensent que plus une substance est diluée dans de l'eau, plus c'est efficace pour traiter les symptômes. De nombreux remèdes homéopathiques sont composés de substances qui ont été diluées de nombreuses fois jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ou presque plus de présence d'une molécule active", rappelle sur son site le NHS, le système de santé publique du Royaume-Uni.

Cette controverse n'est pas nouvelle. En 2005, le journal The Lancet était parvenu aux mêmes conclusions. En France, 56 % des personnes utilisent des médicaments homéopathiques, selon une enquête réalisée en 2012 par l'Ipsos et le laboratoire homéopathique Boiron. Parmi eux, 34 % ont déclaré y avoir recours de manière régulière.

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