BrexitLa livre replonge face au dollar et l'euro suit
La livre britannique a connu son plus bas depuis 31 ans mercredi matin, alors que les inquiétudes autour du Brexit continuent.
La livre chutait au plus bas depuis 31 ans face au dollar mercredi 6 juillet au matin en Asie et entraînait l'euro avec elle, alors que refaisaient surface des inquiétudes sur les conséquences au Royaume-Uni du vote en faveur de la sortie du pays de l'Union européenne (UE).
Vers 08H00 à Tokyo (mardi 23H00 GMT), l'euro valait 1,1061 dollar contre 1,1075 deux heures plus tôt et 1,1154 dollar lundi vers la même heure.
La monnaie européenne baissait nettement face à la monnaie nippone, à 112,05 yens contre 112,69 yens à 21H00 GMT et 114,38 yens lundi soir.
La livre baisse fortement face à l'euro
Le dollar reculait face à la devise japonaise, à 101,21 yens (contre 101,75 yens à 21H00 GMT et 102,55 yens lundi).
Plus que sur ces trois devises, c'était sur la livre britannique que se portait surtout l'attention des cambistes: elle baissait fortement face à l'euro, à 85,30 pence pour un euro contre 85,00 deux heures plus tôt et 83,93 pence lundi, et, surtout, plongeait face au billet vert, à 1,2972 contre 1,3028 dollar - autour de ses plus faibles niveaux depuis la mi-1985 - et 1,3289 dollar lundi.
«La livre sterling enregistre une mauvaise performance (...) après de mauvais chiffres économiques au Royaume-Uni, dont un ralentissement plus fort de l'activité dans les services», a souligné Eric Viloria, de Wells Fargo.
Incertitudes autour du Brexit
Le ralentissement du secteur en juin est avant tout perçu comme une conséquence des incertitudes autour du «Brexit», victorieux lors du référendum du 23 juin.
Dans le même ordre d'idées, la Banque d'Angleterre (BoE) a averti mardi que des risques pour la stabilité financière avaient «commencé à se manifester» depuis le vote.
«Cela renforce les incertitudes sur les perspectives économiques du Royaume-Uni», a jugé Eric Viloria, notant que Mark Carney, gouverneur de l'institution, avait «mis en garde sur une longue période d'aversion au risque».
L'immobilier inquiète
Qui plus est, Mark Carney n'avait pas caché la semaine précédente la probabilité d'une baisse imminente des taux britanniques et, si cette perspective avait soulagé les Bourses, elle risque de faire encore plus souffrir la livre.
Parmi les autres facteurs d'inquiétudes, plusieurs fonds immobiliers britanniques ont brutalement suspendu leur activité depuis le début de la semaine face à l'afflux des demandes de retraits, ce qui fait craindre une panique du secteur en réaction au référendum.
Dans ce contexte, l'euro ne faisait guère que suivre la déprime de la livre sterling, puisque les risques pour la monnaie européenne semblent logiquement plus vifs que pour le dollar.
Légère remontée du franc suisse
«Comme pour la livre, le potentiel de hausse de la monnaie unique risque de rester limité tant que les marchés n'auront pas une vision plus claire de l'impact du Brexit sur la croissance en Europe», a écrit Joe Manimbo de Western Union.
Il remarquait que l'euro était aussi probablement affecté par un mauvais indice sur l'activité du secteur privé dans la zone euro, au plus bas depuis la fin 2014.
Vers 21H00 GMT, la devise suisse montait très légèrement face à l'euro, à 1,0819 franc pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9770 franc pour un dollar.
La devise chinoise a terminé en forte baisse face au billet vert, à 6,6860 yuans pour un dollar à 15H30 GMT, son niveau le plus faible en fin d'échanges depuis début novembre 2010, contre 6,6653 yuans pour un dollar lundi à la même heure.
AFP
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.