Psychiatrie

Les jeunes sont-ils plus fragiles qu'avant ?

Débordés par la pression, trop sédentaires et en manque de sommeil, beaucoup de jeunes adultes ne s'en sortent plus. Conséquence : une véritable épidémie de troubles psychiques, selon l'oms. Une situation qui réclame des mesures rapides.

CERVEAU & PSYCHO N° 79
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Pour beaucoup, la jeunesse reste un paradis perdu dont rien n'égalera jamais le souvenir. C'est l'âge des soirées, des voyages et des découvertes en tout genre. La plupart n'ont pas encore d'enfants, leur carrière professionnelle est en devenir, tout semble possible.

Mais la réalité, celle que je vois au quotidien de mes consultations, est aussi celle de Jérémie, 19 ans, grand timide qui ne supporte plus le stress de sa prépa et qui, de crises d'angoisse en insomnies, passe ses nuits sur son ordinateur, l'esprit embrumé par le cannabis. Ou encore celle de Sophie, chômeuse désespérée de 23 ans qui sombre dans la dépression et l'isolement affectif.

Comme eux, de nombreux jeunes de 15 à 25 ans sont en difficulté. La proportion de ceux qui présentent des signes de souffrance psychique a même singulièrement augmenté en l'espace d'une génération. Les jeunes seraient-ils plus fragiles, plus faibles ou moins travailleurs qu'avant ? Déjà il y a 2 400 ans, Socrate déclarait : « Les jeunes d'aujourd'hui sont paresseux, ils sont mal élevés, méprisent l'autorité, n'ont aucun respect pour leurs aînés et bavardent au lieu de travailler. » En réalité, l'éternelle ritournelle du « Nous, quand on était jeunes, on faisait plus d'efforts » témoigne de la méconnaissance des enjeux psychiques auxquels les jeunes sont confrontés.

L'environnement familial, social, économique, culturel et spirituel dans lequel ils baignent a évolué plus vite au cours des dernières décennies que ce ne fut le cas dans toute l'histoire de l'humanité. Certes, les prodiges de la médecine et de la science, l'explosion de l'accès à l'information et à la connaissance grâce à Internet et bien d'autres avancées encore sont autant de formidables opportunités pour les jeunes. Mais certaines mutations sont loin d'être anodines pour l'équilibre psychique : évolution des structures familiales (divorces, familles monoparentales), explosion du chômage, omniprésence et omnipotence des réseaux sociaux virtuels, banalisation et facilitation de l'accès aux drogues...

Des chiffres alarmants

Dès lors, beaucoup de jeunes sont fragilisés. Selon les études épidémiologiques réalisées par l'Organisation mondiale de la santé (oms), quelque 30 % d'entre eux sont victimes de maladies mentales. Les plus fréquentes sont les addictions à l'alcool et aux drogues (de 15 à 20 % des jeunes), la dépression (de 10 à 15 %) et les troubles anxieux comme l'agoraphobie, la phobie sociale et les toc (de 5 à 15 %). Une petite fraction des jeunes est aussi touchée par l'anorexie, la boulimie ou la schizophrénie .

Malheureusement, la souffrance causée par ces maladies devient parfois intolérable au point de conduire au suicide. Un acte désespéré qui représente la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, après les accidents de la route. En France, l'Insee a ainsi répertorié 463 suicides en 2012 chez les 15-24 ans, soit 16,9 % des décès à cet âge.

De telles statistiques révèlent une aggravation du phénomène lors des dernières décennies. En 2010, la psychologue Jean Twenge, de l'université d'État de San Diego, et ses collègues ont compilé des évaluations psychologiques réalisées entre 1938 et 2007, portant sur 60 000 étudiants âgés d'environ 20 ans. Ces derniers avaient rempli le mmpi (Minnesota Multiphasic Personality Inventory), un questionnaire élaboré initialement pour le recrutement dans l'armée américaine et qui est aujourd'hui l'un des tests psychométriques les plus utilisés à travers le monde. Les résultats sont sans ambiguïté : au même âge, six à huit fois plus de jeunes présentaient un score au-dessus de la norme pour l'échelle de dépression en 2007 que soixante-dix ans auparavant ; la psychopathie (faible sens moral, impulsivité, violence) et l'hypomanie (instabilité de l'humeur, égocentrisme) ont également beaucoup augmenté. Plusieurs autres études récentes confirment que la dépression se répand comme une traînée de poudre, au point que l'oms et l'Unicef évoquent une « véritable épidémie de troubles psychiques ».

Les chiffres montrent aussi que la principale fenêtre de vulnérabilité se situe entre 15 et 25 ans : c'est à ces âges que commencent environ 80 % des troubles psychiques. En moyenne, ceux-ci se déclenchent à l'âge de 20 ans.

Une vulnérabilité accrue qui s'expliquerait par un cerveau en plein développement. En effet, pendant cette période de la vie, la maturation des réseaux neuronaux s'accélère. Le phénomène débute à la puberté (vers 11 ans, avec des variations de 2 ou 3 ans), mais se poursuit bien plus tard : à 20 ans, le cerveau est encore en pleine évolution et ce n'est qu'entre 25 et 30 ans qu'il atteint sa structure anatomique et fonctionnelle la plus aboutie.

Qu'est-ce qui change, plus précisément, dans le cerveau des jeunes ? On observe notamment une accélération spectaculaire de la myélinisation – l'enrobage des fibres nerveuses dans une gaine graisseuse (la myéline) qui multiplie par 50 la vitesse de conduction de l'influx nerveux. Dans le même temps, de nombreux neurones inutilisés sont éliminés, tandis que les autres multiplient leurs connexions de façon exponentielle : les cent milliards de neurones du jeune adulte développent chacun 1 000 à 10 000 connexions au sein de réseaux qui traitent en temps réel une myriade d'informations sensorielles, émotionnelles, cognitives et mnésiques. Cette évolution est façonnée par les expériences affectives et sociales, ainsi que par les apprentissages.

Si la vulnérabilité est particulièrement importante à partir d'environ 15 ans, c'est parce que vers cet âge, le système limbique (la région du cerveau qui donne naissance aux émotions) atteint sa pleine maturité et son activité maximale, tandis que les zones cérébrales responsables de la planification et du contrôle des pulsions commencent à peine leur affinage. Ces dernières facultés, qualifiées de fonctions exécutives, sont essentielles à l'équilibre psychique et à mesure qu'elles se renforcent, la vulnérabilité est censée diminuer. Mais quand leur mise en place est perturbée, le contrôle des émotions reste insuffisant ou devient problématique, entraînant la persistance des fragilités, voire la naissance de nouvelles.

La tyrannie de la perfection

Or dans la vie d'un jeune, les facteurs susceptibles d'interférer avec le développement cérébral ne manquent pas. L'un d'entre eux est particulièrement nocif : le stress. Ce dernier déclenche en effet la libération d'un cocktail d'hormones qui, diffusé de façon trop intense et chronique dans l'organisme, se révèle toxique pour les neurones. Or, aux dires des sociologues, la pression liée à la réussite scolaire, universitaire et professionnelle s'est considérablement accrue au cours des vingt dernières années, avec des attentes nettement plus élevées vis-à-vis de la génération actuelle que de la précédente. L'importance du chômage n'y est bien entendu pas étrangère. Une sorte de tyrannie de la perfection fait ainsi peser un poids énorme sur les jeunes.

Toutefois, le chômage est loin d'être la seule explication. Depuis quelques générations, on valorise de plus en plus des objectifs dits extrinsèques, car dépendant d'éléments extérieurs à soi : rémunération (qui dicte le choix du métier), consumérisme, quête de récompenses et de compliments divers qui favorisent l'individualisme et le narcissisme… En contrepartie, les objectifs intrinsèques (liés à ses propres valeurs, comme l'importance donnée à la famille ou la quête d'idéaux) sont en perte de vitesse. Une évolution qui augmenterait l'isolement et l'anxiété de performance chez les jeunes.

D'autres facteurs affectant le développement cérébral sont liés au mode de vie. Alimentation, sommeil, activité physique… Les jeunes ne vivent plus de la même façon que leurs parents avant eux. Ainsi, ils mangent plus, mais aussi plus gras et plus sucré. En cause, l'utilisation croissante de graisses saturées (présentes dans le beurre ou la charcuterie) et de sucres rapides (abondants dans les sodas). La conséquence est une explosion de l'obésité au cours des trente dernières années.

On commence tout juste à en mesurer l'impact sur le développement des neurones. Ainsi, les travaux récents de Constance Harrell, à l'université Emory, et de Fernando Gomez-Pinilla, à l'Ucla, montrent que les pics d'insuline déclenchés par la consommation quotidienne de fortes quantités de sucres rapides entraînent des lésions neuro-inflammatoires, qui causent des troubles de la concentration, de la mémoire et de l'humeur (irritabilité, anxiété, impulsivité...). On sait également que les graisses poly-insaturées, en particulier les acides gras oméga-3 et -6 (présents dans la plupart des huiles végétales et certains poissons, comme le saumon), sont indispensables au bon développement des neurones ; or les jeunes en mangent de moins en moins, préférant consommer des graisses saturées, qui augmentent en outre la mortalité cardiovasculaire.

Les ravages du manque de sommeil

Les rythmes de sommeil ont aussi profondément changé : l'heure du coucher chez les 15-25 ans s'est décalée d'une à deux heures en moyenne au cours des vingt dernières années, avec une réduction concomitante du temps de sommeil. Les adultes de 20 ans ont besoin de dormir au moins 8 heures par nuit, mais les études révèlent que 50 à 70 % d'entre eux n'ont pas leur compte, en particulier les étudiants.

Nombre de travaux soulignent l'influence néfaste de ce déficit sur le développement cérébral et les performances. Ainsi, le psychologue australien Nicholas Glozier et ses collègues ont montré en 2010 que les étudiants qui ne dorment pas assez voient leurs résultats universitaires chuter, tandis que leur anxiété, leur irritabilité et leur impulsivité augmentent. Autre exemple, l'équipe de Melynda Casement, de l'université de Pittsburgh, a découvert en 2016 que le manque de sommeil à l'adolescence perturbe la mise en place du circuit de la récompense – le système cérébral du plaisir et de la motivation –, ce qui augmente le risque de dépression quelques années plus tard.

En parallèle, l'activité physique et sportive a diminué. On estime qu'aujourd'hui près de 40 % de la population ne fait du sport qu'épisodiquement, voire jamais. Or en 2014, une vaste étude menée par l'épidémiologiste Dongfeng Zhang sur près de 100 000 participants a montré que l'absence d'activité physique régulière augmente de 25 % le risque de dépression.

Enfin, l'augmentation de la consommation de cannabis serait en cause dans l'explosion des troubles psychiques chez les jeunes. Selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (ofdt), les Français comptent parmi les plus gros consommateurs d'Europe et près d'un jeune de 17 ans sur deux en a pris au moins une fois dans sa vie. Or la principale substance active du cannabis, le tetrahydrocannabinol (thc), se fixe sur les neurones dans un grand nombre de régions du cerveau et peut entraîner des anomalies de connexions et de communication entre cellules nerveuses. Plus la consommation est massive et précoce, plus ses effets sur le développement cérébral sont importants, avec une toxicité particulière lorsqu'elle débute avant 16 ans.

De multiples études indiquent ainsi que le cannabis favorise l'émergence de troubles cognitifs (affectant la concentration, la mémorisation, le contrôle de l'impulsivité et l'humeur). Les résultats obtenus en 2012 par l'équipe de Terrie Moffitt, au King's College de Londres, illustrent de manière particulièrement frappante la sévérité de ses effets neurotoxiques : les chercheurs ont montré que les jeunes qui consomment massivement du cannabis et qui ont commencé avant l'âge de 18 ans perdent en moyenne dix points de qi par rapport à ceux qui n'en prennent pas ou ont une consommation épisodique commencée plus tardivement.

Le danger est particulièrement important quand le canabis s'additionne à un profil génétique vulnérable. Certains gènes prédisposent par exemple à la schizophrénie. Et la prise régulière et précoce de cannabis multiplie par 3 à 6 le risque d'être touché par cette maladie (sachant que ce risque est de 1 % dans la population générale).

Vulnérables, mais pas malades

Pour toutes ces raisons, les jeunes sont plus vulnérables aujourd'hui. Mais vulnérable ne veut pas dire malade et nombre de gens restent des « porteurs sains » toute leur vie. Souvent, c'est une épreuve particulière qui entraîne le basculement dans la maladie psychique. Un deuil, une rupture sentimentale, un licenciement peuvent ainsi précipiter un jeune fragile dans la dépression, l'addiction ou un autre trouble. C'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder un vase rempli tout au long de l'adolescence. Parmi les événements traumatisants, les agressions sexuelles sont très fréquentes : à 25 ans, une femme sur trois en a déjà été victime (ces agressions prennent des formes plus ou moins violentes, comme l'attouchement ou le frotteurisme, une pratique consistant à rechercher le contact physique sans le consentement de l'autre). Le harcèlement, qui s'est démultiplié avec les sms et les réseaux sociaux, est aussi l'un des principaux détonateurs déclenchant les troubles psychiques.

Dans d'autres cas, l'élément déclencheur est un des facteurs qui ont conduit à la vulnérabilité, et qui s'aggrave soudain : le jeune dort très peu pendant un mois avant ses examens, il subit un stress trop intense en entrant dans la vie active, il abuse plus que jamais du cannabis…

Ne tombons pas pour autant dans la sinistrose, de nombreux jeunes s'en sortent très bien. Leur capacité à s'adapter, à résister, à rebondir et à se renforcer après une épreuve porte un nom : résilience. Ces dernières années, les recherches sur ce sujet ont explosé, faisant l'objet de plus de 1 700 publications scientifiques en 2014 – contre moins de 10 par an en 1990.

Leur conclusion est qu'une multitude de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux régule nos réactions face au stress, d'où des réponses très différentes en fonction des individus. Tout l'enjeu est donc d'identifier les personnes les plus fragiles et les situations à risque. Certains questionnaires, qui ne sont d'ailleurs pas réservés aux jeunes et offrent à chacun l'opportunité de faire un bilan, peuvent y aider (voir les tests page 74). Car au stade de la vulnérabilité, rien n'est inéluctable et il est possible de renforcer ses défenses pour que la maladie ne se déclenche jamais.

Comment développer sa résistance psychique ?

Quelques pratiques très simples permettent en effet de se placer dans les meilleures conditions pour résister aux stress de la vie. Il serait notamment bénéfique pour les jeunes d'inverser les mauvaises habitudes qui se sont accentuées dans la société au cours des dernières décennies et de retrouver une bonne hygiène de vie : adopter une alimentation équilibrée (cinq fruits et légumes par jour, pas trop de sucreries…), rapprivoiser leur sommeil (dormir au moins huit heures par nuit avant 21 ans, au moins sept après cet âge), pratiquer une activité physique régulière (20 minutes de marche, de footing ou de natation deux à trois fois par semaine diminuent les états anxieux et dépressifs légers), limiter la consommation d'alcool ou de drogue… Le café peut être un atout : consommé à dose modérée (maximum 3 à 4 tasses par jour), il protège les neurones. Selon des synthèses de multiples études, il serait associé à des taux de suicide trois fois moins élevés chez les jeunes femmes, même si la raison en reste mal connue.

Il est aussi essentiel de réaliser une sociabilisation intelligente, en privilégiant les relations épanouissantes et constructives, sans idéaliser ni manipuler les autres. Les amis, la famille sont la meilleure arme contre le stress ! Au point qu'un soutien social de qualité a un effet protecteur contre les maladies mentales, comme l'ont montré nombre d'études. En pratique, il faut donc tout faire pour aider un jeune fragile à ne pas s'isoler : prendre des repas en commun sans télévision, maintenir un dialogue constructif portant sur ses émotions et son bien-être (et pas seulement sur ses performances scolaires ou professionnelles), l'encourager à s'inscrire dans un club de sport ou de musique…

Autre élément clé pour bien résister aux épreuves : apprendre à identifier les biais de pensées. Ceux-ci consistent par exemple à tout catégoriser en blanc ou noir ou à nous croire toujours responsables des événements négatifs (spontanément, nous imaginons par exemple qu'une personne qui nous parle désagréablement ne nous aime pas, alors qu'elle est peut-être déplaisante avec tout le monde). En aidant les jeunes à combattre ces biais, on leur évite d'interpréter toujours dans le mauvais sens les expériences du quotidien, ce qui limite l'émergence des émotions négatives.

Enfin, il peut être utile de pratiquer certaines techniques comme la méditation de pleine conscience . Celle-ci décline divers exercices pour observer sans jugement ce qu'il se passe en soi (respiration, sensations, pensées) et hors de soi (sons, odeurs...). Ses effets bénéfiques sur la gestion du stress et des émotions ont été maintes fois démontrés. Je la prescris d'ailleurs fréquemment à mes patients.

Parfois, l'entraînement ne suffit pas à contenir la vulnérabilité d'un jeune et des premiers symptômes apparaissent. À ce stade, la situation est plus délicate, mais il n'est pas trop tard pour agir. L'important est de ne pas perdre de temps, car sans intervention, les difficultés iront de mal en pis. La clé est d'apprendre à reconnaître ces premiers signes et de savoir les distinguer d'une simple crise d'adolescence ou d'un passage d'angoisses existentielles sans lendemain. Là encore, des questionnaires très simples apportent parfois une aide précieuse (voir page xx).

La consultation qui peut sauver

Si, au vu de ces questionnaires, il s'agit bien de symptômes naissants, il faut consulter. Seuls le médecin généraliste et le psychiatre sont habilités à poser un diagnostic de trouble mental. Les psychologues cliniciens ne le sont pas, même s'ils apportent une grande aide grâce aux bilans psychologiques et aux psychothérapies qu'ils réalisent. J'insiste donc sur la nécessité de passer par la case « docteur » en cas de doute sur une souffrance psychique débutante. Il existe également des centres experts de diagnostic précoce de la schizophrénie et de la bipolarité, que l'on trouve en général dans les grands chu ou à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris.

Dans le doute, mieux vaut une consultation qui ne servira probablement qu'à rassurer, plutôt que passer à côté d'une pathologie débutante que l'on aurait pu endiguer très vite. En effet, les jeunes ne savent pas toujours que la psychiatrie a réalisé des progrès considérables au cours des dernières années et ils continuent souvent d'en avoir peur. Il importe donc de vite les rassurer. Et de les aider ainsi à surmonter les défis d'une époque difficile, mais exaltante.

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David Gourion

David Gourion est psychiatre et chercheur à l’unité Inserm Emi 0117 à la faculté de médecine de Cochin Port-Royal.

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Références

J. Gu et al., How do mindfulness-based cognitive therapy and mindfulness-based stress reduction improve mental health and wellbeing ?, Clin.Psych. Rev., vol. 37, 2015.

L. Zhai, Sedentary behaviour and the risk of depression : a meta-analysis, Br. J. Sports Med., 2014.

N. Glozier et al., Short sleep duration in prevalent and persistent psychological distress in young adults : the drive study, Sleep, vol. 33, 2010.

J. M. Twenge, Generation me : Why today's young Americans are more confident, assertive, entitled — and more miserable than ever before, Free Press, 2006.

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