Vie sauvage à Tchernobyl

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Vie sauvage à Tchernobyl

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Bisons dans la zone d'exclusion de Tchernobyl en 2014
Bisons dans la zone d'exclusion de Tchernobyl en 2014
© corbis - Anatoli Kliashchuk

La faune sauvage ré-investit la zone d'exclusion de la centrale de Tchernobyl. Les loups, les élans, les cerfs,... tout ce petit monde semblent se porter bien voire mieux qu'avant l'accident de 1986 . Mais est ce bien la réalité ?

Une étude est parue lundi 5 octobre dans la revue Current Biology . Menée par une équipe internationale, elle semble confirmer ce que disaient déjà des études scientifiques russes et ukrainiennes : les animaux présents autour de la centrale se porteraient quasiment aussi bien que les animaux des parcs naturels alentours. Mais pour établir ce diagnostic d'abondance de vie sauvage, les équipes ont établi des comptages des populations par voies aériennes.

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Pour en parler Mathieu Vidard et Axel Villard-Faure ont reçuThierry Lengagne (chercheur en écologie comportementale au CNRS au sein de l'Université Lyon 1) et le réalisateur du film "Tchernobyl, une histoire naturelle" , Luc Riolon .

La tête au carré - LA UNE DE LA SCIENCE 8/10/15

9 min

Pour le chercheur les résultats sont à prendre avec des pincettes. L'abondance d'animaux ne signifie pas qu'ils sont en bonne santé. Il cite le concept des "populations puits", qui viennent coloniser des espaces où les contraintes sont moins fortes, malgré les radiations. Et la contrainte la plus forte reste l'activité humaine.

Thierry Lengagne

Dans ces zones là, les animaux viennent mais ils viennent en quelque sorte pour y mourir

Les radiations ont des effets évident sur tout l'écosystème à commencer par la végétation, mais aussi le comportement, l'organisme et la physiologie des animaux. Elles touchent également l'ADN des espèces.

Pour Luc Riolon cette étude confirme ce qu'il a vu lors du tournage de son film en 2009, et pourrait confirmer les travaux du généticien américain Robert J. Baker . Ce dernier avait démontré que des souris soumises à de fortes radiations réveillaient des gènes endormis et développaient des défenses immunitaires leur permettant de lutter contre les effets de la radioactivité. Mais ces mécanismes sont largement méconnus.

Une chose est sûre, quand l'homme s'éclipse, la nature reprend ses droits.

►►► Colloque "Agriculture et Biodiversité" organisé par laLPO Rhône Alpes les 26 et 27 octobre prochain au Lycée Agricole Valentin.

►►►Bande-annonce "Tchernobyl, une histoire naturelle"

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