INTERNATIONAL - Le discours français s'assouplit encore un peu plus envers le gouvernement syrien. Après s'être rapproché de la Russie – grand allié du régime de Damas – pour former lutter contre Daech, puis envisagé d'accepté une aide des forces armées du gouvernement pour combattre l'organisation terroriste, la France n'envisage maintenant plus un départ de Bachar el-Assad avant une transition politique.
"La lutte contre Daech est décisive, mais ne sera totalement efficace que si l'ensemble des forces syriennes et régionales s'unissent. Comment est-ce possible tant que Bachar el-Assad préside, lui qui a commis tant d'atrocités, et qui a contre lui une grande partie de sa population ?", s'interroge Laurent Fabius dans un entretien au quotidien Le progrès paru samedi.
"Une Syrie unie implique une transition politique. Cela ne veut pas dire que Bachar al-Assad doit partir avant même la transition, mais il faut des assurances pour le futur", développe Fabius dans cet entretien.
L'écart se réduit entre la position française et russe
La France, comme les Etats-unis et les pays membres de la coalition internationale qui lutte par des bombardements aériens contre l'organisation Etat islamique en Syrie et en Irak, sont, parallèlement, à la recherche de solutions politiques ou militaires impliquant les acteurs locaux ou régionaux qui pourraient mettre fin à plus de quatre ans de guerre en Syrie.
Le ministre des Affaires Étrangères confirme ainsi le tournant opéré par la diplomatie française qui exigeait depuis le début du quinquennat de François Hollande un départ du président syrien avant que toute négociation ne soit entamée et l'écart se réduit entre la position de Paris et celle de la Russie, qui soutient militairement le président syrien.
La France, comme les Etats-unis et les pays membres de la coalition internationale qui lutte par des bombardements aériens contre l'organisation Etat islamique en Syrie, sont à la recherche de solutions politiques ou militaires impliquant les acteurs locaux ou régionaux qui pourraient mettre fin à plus de quatre ans de guerre en Syrie.
"L'expérience des dernières décennies, que ce soit en Irak ou en Afghanistan, montre que des forces occidentales au sol apparaissent vite comme des forces d'occupation. Les opérations doivent être menées par des forces locales: syriennes modérées, arabes, kurdes, le cas échéant en coordination avec l'armée syrienne, ce qui est impossible sans transition politique", a ajouté Fabius au quotidien régional.
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