Berbérust. Menacée d'expulsion de sa yourte
Pierre et Virginie Lac ont mal dormi. La menace d'expulsion de leurs yourtes à Berbérust prenait effet ce mardi 1er mars. Émue de voir le collectif de soutien, Virginie espère.
« Je ne peux pas croire que le procureur me fasse démonter mes deux yourtes. Elles ne sont visibles que depuis un hélicoptère, elles ne gênent personne,
à l'inverse de tous les mobil-homes que l'on voit sur des sites classés. » La propriétaire Virginie Lac espère que le cauchemar va s'arrêter et qu'aujourd'hui, les autorités la laisseront vivre en paix avec sa petite Amaya, 6 ans, et son compagnon Pierre. « Mes yourtes sont notre maison, pourquoi nous expulser ? ». Des yourtes basses au toit arrondi, blanc, plantées à près d'un kilomètre du centre du village de Berbérust, dans la clairière d'une forêt, visibles uniquement si l'on rend visite à la petite famille. La menace d'expulsion arrivait à terme ce mardi 1er mars. Longtemps dans le déni, Virginie a pris conscience de la menace la semaine dernière, mais elle est encore incertaine sur le sort qui lui est réservé. Elle craint aussi pour sa fille. Avec Pierre, son compagnon, que vont-ils devenir s'ils sont réellement expulsés ?
Même si, ce matin, un collectif d'amis et de famille entoure la petite famille, Virginie a peur. Cette jeune femme de 30 ans, née dans le village, combative, volontaire, amoureuse de la nature, fait tout pour vivre sur son lopin de terre et donner une autre impulsion à ce petit village un peu perdu au-dessus de Lourdes. « On est là depuis 3 ans, à deux reprises, j'ai déposé des dossiers de demandes de constructions et d'implantation de yourtes sur mon carré de terre, deux fois, j'ai essuyé des refus au prétexte que ces habitations portaient atteinte au patrimoine et au paysage, selon la loi montagne. Je ne comprends pas ». En effet le site isolé est plus que calme. Son projet initial était de créer sa petite entreprise pour porter le ravitaillement dans les refuges de montagne, avec ses mules, tout en étant déclarée comme agricultrice. Devant tous ces obstacles, elle a fini par se démotiver. « Je voulais m'intégrer totalement, payer des impôts, être une citoyenne du village, qui peut me dire qui je dérange ? » Parmi l'assistance, plusieurs personnes, à divers titres, ont avancé des arguments de soutien. Virgine n'est pas seule.
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