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Nucléaire : le professeur Pierre Pellerin est décédé à l'âge de 89 ans

Pierre Pellerin avait eu pendant des décennies la haute main sur les informations concernant le nucléaire en France. Il avait été condamné, avant d'être innocenté, pour avoir minoré l'impact du nuage de Tchernobyl sur la santé.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 mars 2013 à 18h32, modifié le 03 mars 2013 à 18h34

Temps de Lecture 2 min.

Le professeur Pierre Pellerin en octobre 1986.

Le professeur Pierre Pellerin, grand spécialiste du nucléaire et mis en cause pour avoir minoré l'impact du nuage de Tchernobyl sur la santé, est décédé dimanche 3 mars à l'âge de 89 ans, indiqué une source proche de la famille, confirmant une information du Figaro.

Responsable pendant 37 ans du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), Pierre Pellerin avait eu pendant des décennies la haute main sur les informations concernant le nucléaire en France. Mis en examen pour "tromperie aggravée" sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France, il a été innocenté par la justice en 2011. L'enquête s'est achevée par un non-lieu, 10 ans après son ouverture, la cour d'appel de Paris estimant que la catastrophe nucléaire de 1986 n'a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France. La chambre de l'instruction de la cour d'appel a en particulier mis hors de cause l'ancien patron du SCPRI.

Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, située à environ 100 kilomètres au nord de Kiev, avait explosé, contaminant une large partie de l'Europe, mais surtout l'Ukraine, le Belarus et la Russie. Le bilan sanitaire de cette catastrophe est très contesté, variant entre 4 000 morts avérés ou à venir dans ces trois pays, selon un rapport de l'Onu critiqué, à 93 000 décès potentiels dus au cancer, selon Greenpeace.

Né le 15 octobre 1923 à Strasbourg, Pierre Pellerin crée en 1956 le SCPRI, dépendant du ministère de la santé. Il le dirigera jusqu'en 1993, avant que cet organisme ne devienne l'année suivante l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri). Il a également dirigé et fondé le Centre international de référence pour la radioactivité de l'Organisation mondiale de la santé (1967 - 1995). Il est devenu docteur en médecine en 1948, chargé de cours à la faculté de médecine de Nancy en 1954, agrégé de biophysique en 1955, titulaire de la chaire de biophysique et de médecine nucléaire à Paris V en 1971 (jusqu'en 1992), médecin-biologiste des Hôpitaux de Paris en 1962.

Parmi ses nombreuses autres fonctions, il a aussi été expert et consultant des Fédérations de Croix rouge-Croissant rouge, avec des missions en Belarus, Russie, Ukraine ou Kazakhstan et membre de la Commission franco-allemande de sûreté nucléaire (de 1958 à 1994). Encensé par le monde scientifique pendant une vingtaine d'années, il est l'auteur de près d'une centaine de publications scientifiques (sur le métabolisme des radioéléments, la radiotoxicologie ou les normes de radioprotection), lauréat à plusieurs reprises de l'Académie de médecine et de l'Académie des sciences.

Le Monde avec AFP

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