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Devant l'ONU, Nicolas Sarkozy relance l'idée d'une taxe sur les flux financiers

Le président français a tout fait pour être le premier à réitérer son engagement en faveur de la lutte contre la pauvreté.

Par Laurence Caramel

Publié le 21 septembre 2010 à 10h51, modifié le 21 septembre 2010 à 10h51

Temps de Lecture 2 min.

M. Kouchner, Mme Bruni-Sarkozy, M. Sarkozy, avec son fils Louis, et Mme Merkel, au siège des Nations unies, lundi 20 septembre.

Nicolas Sarkozy a tout fait pour être le premier à réitérer son engagement en faveur de la lutte contre la pauvreté. Déjouant un malencontreux tirage au sort grâce à la courtoisie du prince Albert de Monaco, qui lui a cédé sa place, le président de la République a pu, juste après le président du Honduras, être le deuxième orateur de la session d'ouverture du 10e anniversaire des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui s'est ouvert, lundi 20 septembre, au siège des Nations unies, à New York.

M.Sarkozy a ainsi annoncé que la France octroierait, au cours des trois prochaines années, 180 millions d'euros supplémentaires au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Ce qui, traduisait le directeur du Fonds, Michel Kazatchkine, permettra d'acheter 12 millions de moustiquaires par an ou de soigner 600 000 malades du sida.

Tout en saluant cette annonce, l'organisation non gouvernementale Oxfam s'est permis d'ajouter que "la France nous a appris à nous méfier des annonces généreuses". "Ce que le président Sarkozy ne précise pas, c'est que la moitié de cette somme promise au Fonds mondial peut être comptabilisée dans l'initiative du G8 en faveur de la santé maternelle et infantile annoncée en juin, a précisé Sébastien Fourmy, d'Oxfam-France. En augmentant sa contribution au Fonds mondial, la France, avec les mêmes fonds, règle une partie de sa note du G8, et recycle sans le dire ses annonces." "Nous n'avons pas le droit de nous abriter derrière la crise économique pour faire moins", a déclaré le chef de l'Etat, en exhortant l'ensemble des pays industrialisés à suivre l'exemple de la France.

DISCOURS INCANTATOIRES

Nicolas Sarkozy s'est aussi livré à un nouveau plaidoyer en faveur d'une taxe sur les transactions financières pour combler les besoins de financement des OMD, et s'est engagé à en défendre l'idée lors de sa présidence du G20, qui débutera en novembre, puis du G8, à partir de janvier 2011. Le premier ministre espagnol José Luis Zapatero, s'est aussidéclaré favorable à cette taxe, toujours controversée même si elle est mentionnée dans le projet de déclaration finale du sommet.

Les orateurs de cette journée inaugurale – en grande majorité des représentants des pays en développement – ont tous promis de redoubler d'efforts pour éradiquer la pauvreté. Devant ce flot de discours incantatoires, l'immense salle des séances plénières s'est vidée de la moitié de ses occupants, ce qui a semé le trouble sur la réalité de cette mobilisation en faveur de la lutte contre la pauvreté annoncée par les plus hautes instances des Nations unies. Le "suspense" risque de durer jusqu'à mercredi, jour de la clôture : c'est alors que prendront la parole le Brésil, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, le Royaume-Uni et l'Inde.

L'Union européenne a par ailleurs fait savoir qu'elle allait annoncer, à l'occasion de ce sommet, l'octroi d'un milliard d'euros pour financer les OMD.

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