Sarkozy annonce un milliard d'euros pour le nucléaire du futur

Sarkozy annonce un milliard d'euros pour le nucléaire du futur

    Le président Nicolas Sarkozy a fait le bilan du grand emprunt lors d'une conférence de presse lundi. Il a notamment annoncé le renforcement des fonds alloués au nucléaire, alors que plusieurs pays dont l'Allemagne se détournent du secteur.

    Un milliard d'euros pour le nucléaire du futur

    La France va «consacrer un milliard d'euros au programme nucléaire du futur», notamment de «4ème génération», a annoncé le président de la République. Cette dotation servira aussi au renforcement de la recherche sur la sûreté nucléaire. Cette somme allouée au nucléaire réaffirme l'importance du secteur, en pleine polémique sur les dangers des centrales et alors que plusieurs pays européens comme l'Allemagne se détournent de cette industrie. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs jugé «curieuse» la proposition de ceux qui demandent un moratoire sur le nucléaire.

    Le président a également affirmé que la France investissait «massivement» dans les énergies renouvelables. Selon lui, parmi les investissements financés par le grand emprunt, plus d'un millard d'euros sont consacrés aux énergies renouvelables et aux procédés de production décarbonnée. Quant aux dépenses pour l'énergie solaire, il affirme qu'elles ont été «multipliées, depuis que je suis président de la République, par cent.»

    Financer la rechercher sur le cancer

    Nicolas Sarkozy a demandé au gouvernement de «faire des propositions» sur le financement d'un Institut hospitalo-universitaire (IHU) dont la recherche serait centrée sur le cancer. «Nous pensons impossible de ne pas avoir un IHU sur la pathologie du cancer», a déclaré le président Sarkozy. Le 30 mars dernier, six projets ont été retenus dans le cadre du grand emprunt «IHU», mais aucun d'entre eux n'est centré sur le cancer. Un manque qui est à l'origine de nombreuses critiques.

    Le président de la République a rappelé que sur les 35 milliards du grand emprunt, 22 sont prévus pour l'enseignement supérieur et la recherche. Le projet des «initiatives d'excellence» - ces grands campus à vocation mondiale - doit notamment recevoir 7,7 milliards d'euros. Les premières sélections de campus auront lieu début juillet.

    VIDEO. Sarkozy défend son grand emprunt

    Une participation volontaire des banques privées françaises pour aider la Grèce

    Nicolas Sarkozy a confirmé que le gouvernement et les banques françaises allaient proposer un nouveau plan pour aider la Grèce à se sortir de la crise financière qui la secoue. Le plan en question prévoit que les banques et assurances françaises créancières de la Grèce réinvestissent 70% des sommes qu'elles perçoivent lorsqu'Athènes leur rembourse des obligations. Sur ces 70%, 50% doivent notamment être alloués à de nouveaux emprunts publics grecs à 30 ans. Mais ces investissements se feront uniquement sur la base du volontariat des banques françaises.

    «Nous ne laissons pas tomber la Grèce, nous défendons l'euro, c'est notre intérêt à tous», a martelé le président.

    Sarkozy refuse de parler du remaniement ministériel par «courtoisie» pour le FMI

    Pour le président de la République, pas question d'évoquer le remaniement qu'il devrait effectuer en cas de nomination de la ministre de l'Economie Christine Lagarde à la tête du Fonds monétaire international (FMI). Il justifie son refus par sa «courtoisie» à l'égard de l'institution. «Avant que ça ne soit fait, il n'est pas question d'en parler», a déclaré le chef de l'Etat. «Il y a là un minimum de courtoisie à l'endroit des membres du conseil d'admistration du FMI qui seraient sans doute très étonnés de voir que nous faisons comme si c'était fait.»

    Le conseil d'administration du FMI doit nommer entre mardi et jeudi le futur directeur général. La ministre de l'Economie est favorite devant le seul autre candidat, le Mexicain Agustin Carstens. A Bercy, deux noms se dégagent pour remplacer Christine Lagarde : celui du ministre du Budget François Baroin, et celui de Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur.