Les vérins de la future arche de Tchernobyl fabriqués par le vendéen Chabas et Besson
Chabas et Besson, le spécialiste vendéen du vérin à forte valeur ajoutée équipera les portes du vaste sarcophage de la centrale ukrainienne de Tchernobyl.
Chabas et Besson, une société basée au Poiré-sur-Vie (Vendée), signale un marché exceptionnel : celui de la conception et de la fabrication des vérins de l'arche de Tchernobyl, gigantesque sarcophage métallique en demi-ellipse devant recouvrir le réacteur nucléaire de la centrale ukrainienne ayant explosé en 1986.
Cette commande, de plus d'un million d'euros, qu'elle s'apprête à livrer, émane de Novarka, coentreprise associant sur ce projet les sociétés Vinci et Bouygues. Installés sur l'arche, les vérins (une centaine au total) seront actionnés dans deux ans, à l'été 2017, quand il faudra définitivement fermer les gigantesques panneaux de l'arche.
Pièces hors normes
"Les deux plus gros de ces vérins pèsent 9,4 tonnes, mesurent huit mètres de long pour 300 millimètres d'alésage (diamètre intérieur)", mentionne Marc Bédère, actionnaire majoritaire de cette entreprise acquise en 2011 auprès du groupe Vensys (Serta). Ces vérins hors normes, de grandes tailles, équipés et fabriqués à l'unité ou en petite série, sont la spécialité de Chabas et Besson.
L'entreprise est présente dans le nucléaire mais aussi sur les barrages hydrauliques, la sidérurgie ou les applications marines. Marc Bédère cite par exemple les vérins d'un gros catamaran œuvrant dans le démantèlement de plateformes pétrolières : des pièces déployant 1 500 tonnes d'effort avec un mètre de diamètre.
Croissance
Depuis sa reprise, Chabas et Besson a investi sans relâche dans de nouvelles capacités pour ces vérins de grandes tailles. La société compte aujourd'hui 70 salariés, dont 20 à Aytré (Charente-Maritime) où se trouve sa filiale Meyrle, spécialisée dans la réparation des vérins. Elle réalisera un chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros cette année contre 7,8 millions d'euros en 2014 et 6,2 millions d'euros l'année précédant la reprise, en 2010.
Vérins autonomes
Sur le plan technique, pour la centrale de Tchernobyl, Chabas et Besson a mis en œuvre une technologie de vérins autonome, chacun étant équipé de sa propre centrale hydraulique et de son réservoir d'huile, le tout est alimenté par câble électrique, ce qui a évité le déploiement de longs tuyaux hydrauliques sur la structure l'édifice. La société vendéenne IVA a été associée au projet pour des vérins électriques de verrouillage.
Emmanuel Guimard
Les vérins de la future arche de Tchernobyl fabriqués par le vendéen Chabas et Besson
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