Mirandola

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Mirandola
Blason de Mirandola
Armoiries
Drapeau de Mirandola
Drapeau
Mirandola
Mairie de la ville.
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Émilie-Romagne 
Province Modène 
Code postal 41037
Code ISTAT 036022
Préfixe tel. 0535
Démographie
Gentilé Mirandolesi
Population 24 602 hab. (31-12-2010[1])
Densité 180 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 52′ 00″ nord, 11° 04′ 00″ est
Altitude Min. 18 m
Max. 18 m
Superficie 13 700 ha = 137 km2
Divers
Saint patron San Possidonio
Fête patronale 16 mai
Localisation
Localisation de Mirandola
Localisation dans la province de Modène.
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Mirandola
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Mirandola
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Mirandola
Liens
Site web www.comune.mirandola.mo.it

Mirandola (en dialecte mirandolais : la Miràndla ; en français : la Mirandole) est une commune d'environ 25 000 habitants située dans la province de Modène dans la région de l'Émilie-Romagne en Italie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de Mirandola appartient à la basse plaine modenese, au milieu de la plaine du Pô à une altitude d’environ 18 mètres, dans une zone alluvionnaire et sablonneuse. La cité est traversée par la route nationale SS12 qui, partant de Lucques (Toscane), traverse les Apennins et remonte toute la province de Modène, frôlant Maranello, contournant la ville de Modène par la rocade nord puis remonte jusqu’à Mirandola (27 km), puis continue vers le nord, en direction de Vérone et du col du Brenner. La route provinciale SP8 venant de Finale Emilia (à 19 km) traverse la cité d’est en Ouest et mène à Concordia sulla Secchia (à 7 km).

La commune est desservie par la ligne de chemin de fer Bologne-Vérone.

Les principales grandes villes voisines :

Histoire[modifier | modifier le code]

La tradition rapporte que l'évêque de Calame saint Possidius (ou Possidonius), disciple de saint Augustin, chassé d'Afrique par les invasions vandales, est venu se réfugier à Mirandole[réf. nécessaire] où il est mort au Ve siècle.

Jean Pic de la Mirandole fut un des seigneurs de la ville à la fin du XVe siècle. Un de ses descendants, Galeotto, à la suite d'une affaire criminelle dut se réfugier[2] à la cour de François Ier. Celui-ci l'aida financièrement pour construire une forteresse et des remparts autour de la ville. Mirandola joua un rôle important lorsqu'Henri II s'opposa à Charles Quint et au pape Jules III au cours de la guerre de Parme. La ville soutint, entre l’été 1551 et le printemps 1552, le siège de trois mille soldats du pape et de l’empereur. Les troupes de Mirandola avaient à leur tête le comte Ludovic Pico, le général florentin Pietro Strozzi et quelques gentilshommes français. Le pape abandonna le siège quand son neveu, Giovanni Batista di Monte, auquel il aurait voulu donner Parme, fut tué.

La petite ville de Mirandola se trouve à un emplacement stratégique sur la route de l’Allemagne à Rome, ce qui explique son importance au cours des siècles. L’expression « imprenable comme une Mirandole » était utilisée par les officiers issus de Saint Cyr.

La ville et sa périphérie sont fortement endommagées par le séisme du 20 mai 2012, notamment dans le domaine des entreprises biomédicales et pharmaceutiques[3]. Elle est à nouveau touchée par une forte secousse de magnitude 5.8 le matin du [4] provoquant la mort de deux employés dans une usine effondrée et d'importants dommages aux églises Santa Maria Maggiore, San Francesco di Assisi, et San Giacomo Roncole[5].

Démographie[modifier | modifier le code]

Habitants recensés

Administration[modifier | modifier le code]

Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
16 juin 2004 En cours Luigi Costi Centro-Sinistra  
Les données manquantes sont à compléter.

Hameaux[modifier | modifier le code]

Quarantoli, San Martino Spino, Mortizzuolo, San Martin Carano, Gavello, S. Giacomo Roncole, Cividale, Tramuschio

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Bondeno, Cavezzo, Concordia sulla Secchia, Finale Emilia, Medolla, Poggio Rusco, San Felice sul Panaro, San Giovanni del Dosso, San Possidonio, Sermide

Ethnies et minorités étrangères[modifier | modifier le code]

Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au la population étrangère résidente et déclarée était de 3851 personnes, soit 15,7 % de la population résidente[6]. Les nationalités majoritairement représentées étaient :

Pos. Pays Population
1 Drapeau du Maroc Maroc 822
2 Drapeau de la République populaire de Chine Chine 807
3 Drapeau de la Roumanie Roumanie 611
4 Drapeau de la Moldavie Moldavie 510
5 Drapeau de l'Albanie Albanie 220
6 Drapeau de la Tunisie Tunisie 219
7 Drapeau de l'Inde Inde 114
8 Drapeau de l'Ukraine Ukraine 78
9 Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord 70
10 Drapeau de la Pologne Pologne 69

Jumelage[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la ville est essentiellement liée au secteur tertiaire des entreprises biomédicales depuis les années 1960 et le développement de cette activité par le pharmacien Mario Veronesi qui compte désormais plus de 100 entreprises implantées dans la région[7]. En mai et , un séisme détruit une grande partie de ce consortium biomédical employant près de 5 000 salariés et générant environ un milliard d'euros de chiffre d'affaires[8].

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'agriculture, principalement développée dans les anciennes zones marécageuses, déjà bonifiées du temps des Romains, est orientée sur les herbacées (betterave, maïs, sorgo, blé, herbes médicinales), les fruits (poires, vigne) et l’élevage, bovin antre autres (Mirandola est situé dans la zone de production du Parmigiano Reggiano).
À Mirandola, les forêts de peupliers sont exploitées pour la cellulose et la biomasse (énergie).

Monuments et lieux d’intérêt[modifier | modifier le code]

  • le Palazzo communal, mairie de la ville datant de 1468, restructurée au XIXe siècle.
  • L' oratoire Madonna della Porta (1602-1604), voulu par Frédéric II Pico.
  • L'église Santa Maria Maggiore du XVe siècle, construction débutée en 1440 par Jean-François I Pico, puis en 1470 par les frères Galeotto et Anton Maria. Le Duomo fut gravement endommagé par le séisme de 2012.
  • L'église San Francesco d'Assisi des XIIIe siècle-XVe siècle, l'une des premières de l'ordre franciscain en Italie. Le séisme de 2012 a provoqué la chute de la tour sur l’édifice, déjà endommagé par les précédentes secousses.
  • L'église del Gesù (1621-1689), voulue par Alexandre I Pico.
  • L'église San Giacomo Roncole.
  • L'église San Sacramento, édifiée de 1602 à 1631.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. Jacques-Auguste de Thou, Histoire universelle, vol. 2, Paris, Drouart Frères, (réimpr. Londres, 1734), « livre viii - Histoire des Pic, princes de la Mirandole : règne de Henri ii, année 1551 », p. 123‑124
  3. (it) Mirandola in ginocchio dopo il sisma tra macerie e danni alle imprese dans La Repubblica du 29 mai 2012.
  4. (it) Forte scossa al nord , epicentro nel modenese dans Corriere della sera du 29 mai 2012.
  5. De nombreux édifices en ruines après le séisme en Italie dans Le Figaro du 29 mai 2012.
  6. Population étrangère déclarée
  7. (it) Distretto Biomedicale di Mirandola sur le site de l'Observatoire national des zones économiques italiennes.
  8. Une usine Sorin stoppée par les séismes en Italie dans L'Usine nouvelle le 4 juin 2012.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Giuseppe Grana, Chiese della Mirandola (1981)
  • Antonio Saltini, L'assedio della Mirandola. Vita, amore e guerra al tempo di Pico e di papa Giulio, Reggio Emilia 2003.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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