Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le gouvernement va abaisser à 70 km/h la vitesse maximale sur le périphérique parisien

La mesure, réclamée par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, vise à réduire la pollution. Le décret est en cours d'examen au Conseil d'Etat.

Par 

Publié le 16 décembre 2013 à 08h37, modifié le 16 décembre 2013 à 10h32

Temps de Lecture 2 min.

La vitesse est limitée à 70 km/h sur le périphérique parisien.

A partir de janvier, la vitesse sur le périphérique parisien sera limitée à 70 km/h. Cette décision a été arbitrée par le premier ministre après concertation avec les ministères de l'intérieur, des transports et de l'écologie. Le décret est en cours d'examen au Conseil d'Etat.

Bertrand Delanoë a bataillé ces derniers mois auprès du gouvernement pour l'application de cette mesure qu'il porte depuis 2011. En septembre, le maire de Paris a convaincu Manuel Valls d'accélérer sa mise en œuvre. Le ministre de l'intérieur affirme avoir respecté à la lettre les procédures de concertation pour se prémunir contre un recours des associations d'automobilistes hostiles à cette décision. L'Automobile Club Association a depuis des années fait valoir son inutilité arguant que, sur le périphérique, « la vitesse moyenne est de 37 km/h avec des points à 42,6 km/h certains lundis du mois d'août ».

M. Delanoë voit dans l'abaissement de 80 à 70 km/h un moyen de lutter contre la pollution atmosphérique et sonore. « La baisse sera utile notamment aux heures creuses, quand la circulation est fluide, plaide le cabinet du maire de Paris. Elle limitera les coups d'accordéon : après un ralentissement, les automobilistes seront moins tentés d'accélérer brusquement. »

DIÉSÉLISATION DU PARC AUTOMOBILE

Newsletter
« Politique »
Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique
S’inscrire

Depuis novembre 2012, M. Delanoë demande aussi au gouvernement de permettre l'interdiction des véhicules les plus polluants dans Paris et ses environs. De fait, les efforts qu'il a engagés depuis 2001 pour limiter la pollution ont été contrebalancés par la diésélisation du parc automobile. Entre 2002 et 2012, la modernisation des moteurs et la baisse de la circulation de 25 %, grâce aux aménagements de la voirie, ont permis une diminution de 24 % des émissions de polluants, selon Airparif, l'organisme chargé de mesurer la pollution en Ile-de-France.

Mais, dans le même temps, la part des véhicules qui roulent au gasoil est passée de 41 % à 63 % en dix ans. Le diesel émet « au moins deux fois plus » de dioxyde d'azote et davantage de particules que les moteurs à essence, estime Airparif.

Limiter les véhicules polluants dans Paris suppose l'invention de techniques pour détecter les différents types de moteur. Ce dispositif doit être national et relève de l'Etat. Pour la première fois depuis son arrivée au gouvernement, Philippe Martin devait s'emparer du dossier. Le ministre de l'écologie devrait réunir, mercredi 18 décembre, un comité interministériel de la qualité de l'air (CIQA).

DÉTECTER LES VÉHICULES POLLUANTS

Créé par Delphine Batho, ex-ministre de l'écologie, le CIQA est composé de neuf ministères et de 11 grandes agglomérations dont Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Lille, Marseille.

Mercredi, le comité devrait examiner un rapport du ministère de l'écologie sur les différentes modalités de repérage des moteurs et de leur type de pollution. De la « pastille verte » aux techniques de lecture des plaques d'immatriculation en passant par des systèmes électroniques ou satellites mis en œuvre à l'étranger, ce rapport dresse l'inventaire des procédés existants. Le gouvernement devra, à terme, choisir le dispositif qu'il mettra en place, ce qui suppose de prévoir des moyens financiers et humains pour les contrôles.

Il appartiendra ensuite aux élus des agglomérations de délimiter la zone géographique au sein de laquelle seraient interdits les véhicules polluants ainsi détectés. Pour la capitale et la petite couronne, cette décision pourrait relever de la future Métropole du Grand Paris, dont le gouvernement prévoit la création au 1er janvier 2016.

Mercredi, le CIQA devrait examiner par ailleurs un renforcement des mesures à prendre en cas de pic de pollution. La Ville de Paris défend l'idée d'une circulation alternée en cas de pic de pollution aux particules fines, tels ceux survenus en Ile-de-France du 10 au 13 décembre.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.