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COVID-19 : la France encadre l'utilisation d'un dérivé de la chloroquine

Une personne portant un masque tient une boîte de médicaments.

Une boîte de Plaquenil

Photo : Reuters / Stephane Mahe

Radio-Canada

Après plusieurs jours de controverse en France au sujet du Plaquenil, un médicament dérivé de la chloroquine défendu par des médecins comme traitement contre la COVID-19, le gouvernement a publié jeudi un décret encadrant son utilisation.

Le décret limite la délivrance du Plaquenil en pharmacie selon ses indications médicales strictes (contre la polyarthrite rhumatoïde, le lupus et en prévention des lucites – des allergies au soleil).

Cependant, des dérogations seront possibles pour les patients atteints du coronavirus dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué lundi que la délivrance d'hydroxychloroquine serait limitée aux cas graves.

De son côté, l’Agence française du médicament (ANSM) indique que le médicament n’est pas utilisable dans la prise en charge de la COVID-19 en médecine de ville.

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Une représentation du coronavirus.

Depuis la polémique entourant ce médicament, la demande a explosé dans les pharmacies.

Le décret a également interdit l’exportation des médicaments contenant de l'hydroxychloroquine ou l'association lopinavir/ritonavir, antiviraux eux aussi expérimentés contre la COVID-19.

Selon le docteur Dominique Martin, directeur général de l'ANSM, l’objectif du décret est de protéger les patients qui en ont besoin et d'éviter les risques de rupture de leur traitement à cause d'ordonnances sans aucune justification.

Le gouvernement français est sous pression depuis plusieurs jours, notamment de l'opposition, afin de généraliser rapidement l'utilisation de la chloroquine pour traiter la COVID-19.

Des millions de doses

Le 17 mars dernier, l’entreprise pharmaceutique française Sanofi a indiqué qu’elle était disposée à offrir des millions de doses du Plaquenil. Une quantité pouvant traiter 300 000 malades.

Le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses à Marseille, a conduit une première étude prometteuse sur un échantillon de 24 patients. Mais d’autres acteurs du domaine de la santé ont estimé que cette étude ne répond pas aux critères habituels d'évaluation scientifique.

Selon les résultats de l’étude, six jours après le début du traitement au Plaquenil, le virus a disparu chez trois quarts des patients.

Le bilan s’alourdit

La COVID-19 a causé 365 décès enregistrés à l'hôpital en 24 heures en France dont, pour la première fois, une jeune fille de 16 ans, portant le bilan à 1696 morts depuis le début de l'épidémie, selon les autorités sanitaires françaises.

Selon le directeur général de la santé Jérôme Salomon, 3375 patients sont désormais en réanimation en France (plus 548 en une journée) avec une forme grave de la maladie, sur un total de 13 904 (plus 2365) patients hospitalisés dans ce pays.

Hormis le cas de la jeune fille de 16 ans décédée jeudi, 34 % des personnes en réanimation sont âgées de moins de 60 ans et 58 % de 60 à 80 ans.

Avec les informations de Agence France-Presse et Le Monde

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