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Santé

Coronavirus: Didier Raoult remercie Olivier Véran après la publication du décret autorisant la prescription de chloroquine

Le professeur Didier Raoult. - AFP

Le professeur Didier Raoult. - AFP - -

Le professeur Didier Raoult, infectiologue de Marseille préconisant un traitement à base de chloroquine pour les malades du Covid-19, a remercié le ministre de la Santé "pour son écoute". Dans la journée, l'Agence du médicament a annoncé que la délivrance de ce traitement serait désormais encadrée, et possible pour les patients atteints de coronavirus et hospitalisés.

Le professeur Didier Raoult a remercié le ministre de la Santé Olivier Véran "pour son écoute", après la publication jeudi d'un décret encadrant la prescription "d'hydroxychloroquine", et l'autorisant en guise de "traitement du Covid-19" pour les patients pris en charge à l'hôpital.

L'hydroxychloroquine, un dérivé de l'antipaludéen chloroquine, est préconisée par plusieurs médecins, dont le professeur Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, pour traiter les patients atteints du coronavirus. Son utilisation divise néanmoins le monde médical, l'efficacité de cette molécule étant toujours en cours d'évaluation scientifique.

Un peu plus tôt dans la journée, la délivrance du Plaquenil, dérivé de la chloroquine, a été encadrée au moyen d'un décret pour "éviter les risques de rupture" pour les patients qui en ont besoin (les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus). Celle-ci sera désormais limitée à des indications médiales strictes, et ce médicament ne sera pas utilisable "dans la prise en charge du Covid-19 en (médecine de) ville".

Néanmoins, le décret confirme aussi, comme annoncé par Olivier Véran, qu'à titre dérogatoire "l'hydroxychloroquine et l'association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d'un médecin aux patients atteints par le Covid-19".

Cela doit se faire "dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile". 

Jeanne Bulant