Après des semaines d’urgence sanitaire absolue, l’Italie semble lentement se diriger vers une amélioration de la situation. Alors que le rythme des nouvelles contaminations quotidiennes diminue, la presse transalpine commence à envisager l’après-confinement ; une phase porteuse d’espoir, mais qui soulève également des inquiétudes. Notamment en ce qui concerne le rôle que pourrait jouer le crime organisé dans cette période de “reconstruction économique”.

“Les mafias possèdent une capacité naturelle à s’adapter aux changements économiques et sociaux, et elles sont déjà en train de réfléchir à la façon de s’infiltrer dans le processus de relance des entreprises et des activités économiques fortement touchées par la crise du coronavirus”, prévient le quotidien romain Il Fatto Quotidiano, qui explique que “la direction centrale de la police d’État a publié un document qui alerte les divisions locales des forces de l’ordre sur ce danger imminent”.

Des entreprises en manque de trésorerie

À en croire Il Fatto Quotidiano, le problème principal qui va se poser pour beaucoup d’entreprises lorsqu’elles pourront rouvrir sera celui du manque de trésorerie :

“Petites usines, magasins, restaurants et bars, nombreux sont les petits entrepreneurs qui commencent à cumuler des dettes parce qu’ils ne peuvent pas payer les fournisseurs ou le loyer de leur commerce. C’est la situation parfaite pour la mafia sicilienne, la Camorra napolitaine ou la ’Ndrangheta calabraise,