Depuis le début d'année, le déficit public a été multiplié par quatre

Avec les confinement successifs, la part du déficit public dans le PIB français ne cesse de croître. Elle s'établit désormais à 11,3% du produit intérieur brut. Mais alors qu'un deuxième confinement vient d'être décidé, tout laisse penser que le train de la dépense n'est pas prêt de s'arrêter, faisant passer le déficit de l'Etat de 53 milliards à 248 milliards d'euros.
(Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)

Au début de l'année, avant le scénario de la pandémie qui s'est abattu sur le pays, le déficit public était prévu à 53,5 milliards. Dix mois plus tard, il est désormais prévu à à 248 milliards d'euros, a déclaré le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, dans un entretien au Journal du dimanche. En valeur absolue, cela représente un quadruplement du déficit. Mais aussi en valeur relative, puisque sur l'année 2019, le déficit s'établissait à 3% du PIB, rappelle l'Insee. Or, avec la perspective du reconfinement, la part du déficit dans la croissance française devrait prendre 11,3% du produit intérieur brut (PIB), a ajouté le ministre.

En cause, les nouvelles mesures prises pour amortir l'impact économique du deuxième confinement en France et les pertes de recettes de fiscales qu'il provoquera. Ces nouvelles mesures viennent en effet s'ajouter à l'annonce en grande pompe du plan "France Relance", déjà doté de 100 milliards d'eurosaprès les 470 milliards déjà engagés depuis le confinement pour financer l'activité partielle, le prêt garanti par l'Etat et les divers plans sectoriels (aéronautiqueautomobiletourisme...)

A ces aides massives s'ajoute le fait que le PIB français est amputé de recettes fiscales à hauteur de 10 milliards d'euros par mois de confinement. Chaque mois, ce sont ainsi entre 2 à 2,5 de croissance en moins, avait indiqué le ministre Olivier Dussopt.

Dans une forme de cercle vicieux pour les finances publiques, le gouvernement est contraint de laisser les robinets d'aides ouverts. Il a annoncé qu'un nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR) inclurait 20 milliards d'euros de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

La facture ne cesse de s'alourdir, mois après mois

En avril, lors du premier confinement, la prévision de déficit public en 2020 s'établissait à 9,1% du PIB au lieu de 9%.

"Depuis mars dernier, le Covid nous a coûté 186  milliards d'euros : 100  milliards de pertes de recettes du fait de la chute d'activité, et 86  milliards de mesures d'urgence sanitaires et économiques", explique Olivier Dussopt au JDD.

Les 20 milliards d'euros du quatrième PLFR de 2020 doivent permettre de "finir l'année", précise-t-il, en portant notamment les crédits du fonds de solidarité de 8,5 à 19,4 milliards d'euros et les exonérations de charges de 5,2 à 8,2 milliards.

Vendredi, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé que la dette publique de la France représenterait en fin d'année 119,8% du PIB, un niveau sans précédent, contre 117,5% prévu auparavant.

(Avec Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 02/11/2020 à 18:25
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La faillite de notre pays se rapproche doucement mais sûrement. Lorsque les financiers s'attaqueront à la dette française, il sera trop tard pour pleurer.

à écrit le 02/11/2020 à 15:34
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Ne mettez pas tout sur le dos du COVID ex le gouvernement CASTEX et le plus etoffe et le plus couteux de la 5E quel rapport avec le covid AUSSI les 15 millions pour acheter les voix de mr BAYROU et toutes ses nominations pour caser les copains autr...

à écrit le 02/11/2020 à 10:40
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Sans annulation de la dette ou sans l'interdiction de passer par les banques privées pour financer l’État, ou sans suppression totale des intérêts on ne voit pas trop ce qui va sauver la situation là. Le problème étant que nous n'avons plus que d...

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