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Accusé de viol, l’avocat Juan Branco placé en garde à vue

Le jeune et médiatique avocat a été interpellé ce mardi, il est entendu suite aux accusations d’une étudiante qui affirme avoir subi une relation sexuelle non consentie.
par Sacha Nelken
publié le 1er juin 2021 à 16h44

«L’ange noir de Saint-Germain-des-Prés» devant la justice. Juan Branco, le jeune et médiatique avocat, proche des Gilets jaunes a été placé, ce mardi, en garde à vue dans le cadre de l’enquête pour viol qui le vise. Dans la matinée, l’ancien conseiller juridique de Julian Assange l’annonçait lui-même sur ses réseaux sociaux (en exagérant légèrement). «Juan Branco a été arrêté» pouvait-on lire sur ses comptes Facebook ou Twitter.

Le 29 avril dernier, une jeune étudiante en Sciences politique mannequin de 20 ans a déposé une main courant contre l’avocat au commissariat du XIVe arrondissement de Paris incitant ainsi le parquet de Paris à ouvrir une enquête pour viol révélait le Parisien. Selon l’avocat, qui nie tout viol, les deux adultes se seraient rencontrés après avoir échangé sur Instagram, et auraient eu une relation sexuelle consentie à son domicile. Dans un long message publié sur Facebook, Branco avait livré une version très romancée de sa rencontre avec sa plaignante, et s’était dit «blessé» par une telle accusation. Il avait décidé de clamer son innocence dans l’émission «Touche pas à mon poste» de Cyril Hanouna sur C8. Il demandait alors, par l’entremise de son avocat d’être «entendu le plus rapidement possible pour lever toute ambiguïté.». Le clan Branco avait également fait savoir que la plaignante retirerait sa main courante rapidement.

Mais, d’après l’hebdomadaire le Point, la jeune femme face aux enquêteurs du 1er district de police judiciaire (DPJ) de la préfecture de police a bien maintenu sa version et donc réaffirmé qu’elle avait bien subi une relation sexuelle non consentie. Surtout, la plaignante raconte avoir consommé de la Lamaline, un opiacé utilisé comme antidouleur. Si elle n’a pas ressenti l’effet de la drogue sur son organisme, la jeune femme affirme que le comportement du Juan Branco aurait rapidement changé. Elle explique qu’il lui a alors apparu déchaîné et très insistant. «La Lamaline ? C’est un co-doliprane» a assuré Branco dans l’émission Touche Pas à Mon poste afin de rejeter toute accusation de prise de drogue pour arriver à ses fins.

A l’issue de la garde à vue de son client Me Yassine Bouzrou a demandé dans un communiqué «le classement sans suite immédiat» de la procédure. Selon lui la plaignante «affirme qu’il n’y a eu ni violence, ni menace ni manifestation de son opposition à la pénétration». «Elle indique s’être déshabillée d’elle-même» «Elle est restée dormir avec Juan Branco après la relation sexuelle» ajoute-t-il, des faits qui permettent, aux yeux de l’avocat de Juan Branco d’établir le consentement de la jeune femme.


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