Note de la rédaction : la rédaction de la RTBF a contacté l'épidémiologiste Marius Gilbert afin de lui demander son opinion par rapport à cette étude réalisée par ses confrères italiens. Il en ressort que la question soulevée par l'étude s'inscrit dans un questionnement plus large évoqué à plusieurs reprises dans le milieu profesionnel, la pollution atmosphérique étant en effet un facteur aggravant pour les pathologies respiratoires. La corrélation entre pollution et transport du virus est donc, toujours selon Marius Gilbert, une corrélation intéressante qu'il convient d'explorer de manière plus fine dans le futur lorsque des données chiffrées spécifiques à la Belgique seront disponibles. Cela permettrait de voir si effectivement dans les régions où la pollution est plus forte, les vitesses de croissance sont plus importantes qu'ailleurs.
C’est une étude très sérieuse menée conjointement par l’Université de Bologne et celle de Bari qui émet cette hypothèse, le nouveau coronavirus aurait été boosté dans sa propagation par la pollution de l’air et plus précisément par certaines particules fines très présentes dans les zones polluées de Wuhan, mais également de Lombardie, d’Emilie-Romagne et d’autres centres urbains.
Après le New England Journal of Médecine, une autre publication de renom tend donc à accréditer la thèse selon laquelle le SARS-CoV-2 pourrait survivre en suspension dans l’air dans certaines conditions, parmi lesquelles un taux de pollution élevé.
Cela pourrait être l’un des paramètres permettant d’expliquer la vitesse étonnante à laquelle s’est propagé le COVID-19 en Italie du nord. C’est en tout cas ce qu’affirme l’étude réalisée par 12 chercheurs de la Société Italienne de Médecine environnementale (SIMA).