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Climat

La canicule de 2016 a bien été causée par le réchauffement climatique

Selon une méta-analyse américaine de l'American Meteorological Society (AMS), de nombreux événements climatiques extrêmes survenus en 2016 ont bien été provoqués par le réchauffement climatique.

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En 2016, la canicule européenne a été causée par le réchauffement climatique.

Marko Drobnjakovic/AP/SIPA

Les événements climatiques extrêmes observés en 2016 trouvent bien pour cause le réchauffement climatique. C'est ce qu'affirme, pour la première fois, une étude américaine, publiée le 13 décembre 2017 par des météorologues américains de l'American Meteorological Society (AMS). Leur conclusion ? Le record mondial de chaleur (dont notamment en Europe), la canicule en Asie ainsi que les eaux inhabituellement chaudes au large de l'Alaska enregistrés en 2016 ont tous pour unique responsable le réchauffement climatique causé par l'activité humaine. La carte ci-dessous montre les différents événements pour lesquels ce lien a été explicitement prouvé.

Phénomènes climatiques survenus en 2016 liés au réchauffement climatique / Crédits : AMS

Un "changement fondamental" dans la compréhension du réchauffement climatique

Jusqu'à présent, la communauté scientifique estimait que le réchauffement climatique provoqué par les humains, en brûlant par exemple des énergies fossiles, accentuait le risque de voir surgir des inondations, des sécheresses, des tempêtes et d'autres phénomènes extrêmes, mais ils ne l'avait encore jamais désigné comme la seule et unique cause. "Cette étude marque un changement fondamental", explique Jeff Rosenfeld, rédacteur en chef du Bulletin of the American Meteorological Society, vaste étude de plus de 160 pages qui compile les études élaborées par 116 scientifiques venus de 18 pays. "Sur les 131 publications scientifiques examinées, publiés au cours des 6 dernières années, 65% ont mis en cause le réchauffement climatique", notent les auteurs du rapport.

RECORD. En 2016, la planète a pulvérisé un nouveau record de chaleur, s'inscrivant comme l'année la plus chaude des temps modernes. Les températures record enregistrées à la surface de la planète ont "uniquement été rendues possibles par un important réchauffement anthropique", résultant de l'intervention humaine, "à l'échelle d'un siècle", soulignent ces travaux. "Il était extrêmement improbable que les seules variables naturelles aient menées aux anomalies observées", analysent ces chercheurs.

El Niño n'était pas l'unique responsable de la canicule

En 2016, l'Asie avait notamment subi une canicule extrême, les températures suffocantes ayant causé en Inde la mort de 580 personnes entre mars et mai. Mais si le puissant phénomène météorologique El Niño était bien actif en 2015 et début 2016, il n'en est pas responsable, selon ces chercheurs. "La chaleur extrême en Asie en 2016 n'aurait pas été possible sans le changement climatique", d'après le rapport. "On s'attendait effectivement à ce que El Niño réchauffe l'Asie du Sud-Est en 2016 mais la chaleur dans la région était exceptionnellement étendue".

CORAUX. Dans le golfe d'Alaska, le détroit de Béring ainsi qu'au large des côtes du nord de l'Australie, les températures des eaux ont atteint un plus haut en 35 ans. Ce réchauffement a même provoqué "un blanchissement massif de la Grande barrière de corail et l'une des proliférations toxiques d'algues la plus vaste jamais détectée près de la côte de l'Alaska", soulignent les scientifiques. Certains feux de forêt dans l'ouest américains ont également été provoqués par le réchauffement climatique. Les désordres climatiques touchent ainsi déjà sévèrement les écosystèmes.

S.S. avec AFP

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