Coup de tonnerre la semaine dernière : le département de l’agriculture des États-Unis (USDA) annonçait pour la Russie une baisse de production en blé beaucoup plus vertigineuse que ce qu’attendait le marché. L’USDA estime désormais les volumes de production à 72,5 millions de tonnes (Mt) pour cette campagne, bien loin des prévisions à 85 Mt du mois dernier.
Ce chiffre a rapidement été contesté côté russe, en particulier par la Russian union of grain exporters (l’Union russe des exportateurs de grain). Le ministère russe de l’Agriculture maintient quant à lui son estimation à 81 Mt de blé. Certains observateurs locaux évoquent tout de même des chiffres inférieurs à 80 Mt, à l’instar du cabinet SovEcon, qui prévoyait fin juillet une production de 76,4 Mt.
#Wheat WASDE thoughts:
— Andrey Sizov (@sizov_andre) August 12, 2021
* Canadian crop should be cut substantially (but not necessarily will!), (Jul report – 31.5 mmt; my information bubble – 20-25 mmt)
* Russian crop – same. Jul WASDE – 85 mmt; SovEcon end of Jul - 76.4 mmt (now even lower)
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Quelle que soit son ampleur, ce repli annoncé de la production influence le potentiel à l’exportation du pays (35 Mt d’après l’USDA, soit cinq de moins qu’estimé il y a un mois). Ce qui contribue aux mouvements haussiers observés ces jours-ci sur les cours du blé, aussi bien sur le marché Mer noire que sur les marchés européen et américain.
Et tandis que les récoltes se poursuivent au pays des tsars, un nouvel aléa vient menacer des rendements déjà entamés par les températures glaciales de février-mars : la sécheresse, qui cause depuis quelques jours des incendies dévastateurs en Sibérie.
Aerial view of a wildfire currently raging at the Namsky district north of Yakutsk; more than 170 fires are still active across Russia's coldest region, Minister of Emergency Zinichev arrived to Yakutia several days ago #wildfires2021Russia pic.twitter.com/QUBX1WZkdQ
— The Siberian Times (@siberian_times) August 16, 2021