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Forte chute de production annoncée en blé russe, et ce n'est peut-être pas fini

Selon l'USDA, la production de blé russe plongerait de 19 % par rapport à l'an dernier (©Pixabay)
Selon l'USDA, la production de blé russe plongerait de 19 % par rapport à l'an dernier (©Pixabay)

 

Coup de tonnerre la semaine dernière : le département de l’agriculture des États-Unis (USDA) annonçait pour la Russie une baisse de production en blé beaucoup plus vertigineuse que ce qu’attendait le marché. L’USDA estime désormais les volumes de production à 72,5 millions de tonnes (Mt) pour cette campagne, bien loin des prévisions à 85 Mt du mois dernier.

Ce chiffre a rapidement été contesté côté russe, en particulier par la Russian union of grain exporters (l’Union russe des exportateurs de grain). Le ministère russe de l’Agriculture maintient quant à lui son estimation à 81 Mt de blé. Certains observateurs locaux évoquent tout de même des chiffres inférieurs à 80 Mt, à l’instar du cabinet SovEcon, qui prévoyait fin juillet une production de 76,4 Mt.

Quelle que soit son ampleur, ce repli annoncé de la production influence le potentiel à l’exportation du pays (35 Mt d’après l’USDA, soit cinq de moins qu’estimé il y a un mois). Ce qui contribue aux mouvements haussiers observés ces jours-ci sur les cours du blé, aussi bien sur le marché Mer noire que sur les marchés européen et américain.

Et tandis que les récoltes se poursuivent au pays des tsars, un nouvel aléa vient menacer des rendements déjà entamés par les températures glaciales de février-mars : la sécheresse, qui cause depuis quelques jours des incendies dévastateurs en Sibérie.

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