Training autogène

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L'entraînement autogène de Schultz est une technique de relaxation thérapeutique visant à procurer un apaisement du stress et de l'anxiété.

Le Docteur Schultz[modifier | modifier le code]

Johannes Heinrich Schultz est né en Basse-Saxe en 1884 et mort en 1970. Médecin, il s'orienta vers la psychiatrie et la psychologie. Il élabora sa technique à partir de données physiologiques et psychologiques entre 1905 et 1932.

Les actes et la position eugéniste de Schultz (qui ne remettent pas en cause l’intérêt de sa méthode) dans l’Allemagne nazie depuis 1933 (et après-guerre dans ses publications ultérieures) ne sont pas mentionnés dans la 4e de couverture depuis la première édition française de 1958 du training autogène.

On trouvera ces précisions sur la biographie de Johannes Heinrich Schultz dans les articles et ouvrages de James Goggin[1], de Jürgen Brunner [2], de Künzel, UB., (1998) mais aussi chez Schultz lui-même.

L'entraînement autogène[modifier | modifier le code]

Pour Schultz, l'entraînement autogène (ou « méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative ») doit être compris comme un entraînement à l'autohypnose, qui permet une réduction des tensions et du stress. Il présente un intérêt dans les maladies psychosomatiques, la psychothérapie, mais aussi la médecine du sport et la gestion du stress en permettant relaxation et détente.

Cette méthode se décompose en cinq phases : pesanteur, chaleur, organique, cœur, et respiration. Chacune de ces phases doit être parfaitement acquise avant de passer à la suivante. Par exemple, pour la première semaine d'exercices quotidiens, l'entraînement est basé sur la sensation de lourdeur ; la semaine suivante sur la sensation de chaleur et ainsi de suite. Pour pratiquer cette méthode, on prend la position allongée, les bras le long du corps, mains à plat, jambes rapprochées, les pieds légèrement tournés vers l'extérieur.

Applications[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, l'entraînement autogène est une technique qui reste largement utilisée par les psychiatres, les psychologues, mais aussi par d'autres professionnels de la santé et notamment les psychomotriciens et les kinésithérapeutes, dans un but d'aide au contrôle de l'anxiété et du stress et des manifestations qu'ils engendrent.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J.H. Schultz, Das Autogene Training, Leipzig, THIEME, 1932 [1].
  • J.H. Schultz, Le Training Autogène, Paris, PUF, 1958.
  • J.G. Lemaire, La relaxation, Paris, PAYOT, 1964.
  • Bernard Auriol, Introduction aux méthodes de relaxation (disponible en ligne), Paris, PRIVAT, 1979.
  • Philippe Brenot, La Relaxation, Paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », 1988, réédité en 1998.
  • Yves Ranty, Le Training Autogène Progressif, Paris, P.U.F., 1990.
  • Brunner, J., Schrempf, M. & Steger, F. (2008). Johannes Heinrich Schultz and National-socialisme, Israel Journal of Psychiatry and Related Sciences, 4(45), 257–262.
  • Goggin, J. E. & Brockman Goggin, E. (2001). Death of a "Jewish Science : Psychoanalysis in the Third Reich. Indiana, USA : Purdue University Press, West Lafayette.
  • Künzel, UB. (1998). “Ich bin ganz ruhig” : Psychoanalyse und Politik in den Publikationen des Begründers des
  • Autogenen Trainings, Johannes Heinrich Schultz. ("Je suis assez calme" : Psychanalyse et politique dans les publications du fondateur de du Training Autogène, Johannes Heinrich Schultz). Frankfurt : The Library.
  • Schultz, J., H. (1935). Psychische Folgen der Sterilisation und Kastration beim Manne. (Conséquences psychologiques de la stérilisation et de la castration chez les hommes). Zeitschrift für ärztliche Fortbildung, 32, 161–165.
  • Schultz, J., H. (1958). Le Training Autogène. Méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative. Essai pratique et clinique, PUF.
  • Schultz, J., H. (1940) (a). Vorschlag eines Diagnosen-Schemas (Proposition d'un système de diagnostic). Zentralblatt für Psychotherapie, 12, 97–161, où il aborde la question de la criminalité de l'homosexualité adulte. Revue Clinique médicale)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) James E. Goggin et Eileen Brockman Goggin, Death of a "Jewish Science": Psychoanalysis in the Third Reich, Purdue University Press, (lire en ligne), p. 121-122
  2. (en) J. Brunner, M. Schrempf et F. Steger, « Johannes Heinrich Schultz and National Socialism », Israel Journal of Psychiatry and Related Sciences,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]