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Un chasseur avoue avoir tué un pygargue à queue blanche

Un pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla). Il n’existerait pas plus de cinq couples nicheurs sur le territoire français.

Un homme, placé en garde à vue le 13 mars, a avoué avoir tiré avec un fusil sur un pygargue à queue blanche. Le cadavre de l’oiseau équipé d’un GPS avait été retrouvé au sommet d’une crête enneigée en Isère, le 27 février dernier. La jeune femelle avait été relâchée dans le cadre d’un programme de réintroduction de 85 pygargues dans les Alpes d’ici à 2030.

Sur 14 pygargues à queue blanche mis en liberté depuis 2022, trois sont déjà morts abattus, dénonce la Ligue de protection des oiseaux (LPO) dans un communiqué. Il n’existerait pas plus de cinq couples nicheurs sur le territoire.

« Quand les auteurs sont identifiés, ils sont toujours titulaires du permis de chasse »

La LPO et le parc animalier Les Aigles du Léman ont déposé plainte le 6 mars. La destruction illicite d’espèces protégées est passible de trois ans de prison et 150 000 € d’amende ainsi que de la confiscation des armes et du retrait du permis de chasser.

« Pas une semaine ne passe sans qu’un rapace ne soit abattu en France, où ces espèces sont pourtant intégralement protégées, déplore Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. Et quand les auteurs sont identifiés, ils sont toujours titulaires du permis de chasse, ce qui interroge sur la qualité de leur formation. Seules des sanctions exemplaires suffisamment dissuasives permettront d’enrayer de tels actes de cruauté gratuite qui mettent en péril des efforts de conservation considérables. »

Lire aussi : J’ai obtenu le permis de chasse... sans toucher une fois la cible

Souvent, les sanctions restent clémentes. Toutefois, un exemple récent semble marquer un durcissement des tribunaux. Le tireur responsable de la mort d’un gypaète barbu et d’un vautour moine a ainsi été puni en décembre dernier de quatre mois d’emprisonnement avec sursis et plus de 30 000 € de réparation des préjudices.

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