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Politique/Médias Pourquoi la nomination d'Aurore Bergé au CA de France Télévisions fait polémique

La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a été nommée au conseil d'administration de France Télévisions. Les syndicats et l'opposition politique ont dénoncé cette décision, tandis que la députée dit ne pas comprendre les critiques qui la visent. Explications.

Ju. M. avec AFP - 16 oct. 2022 à 09:01 - Temps de lecture :
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Photo Sipa/Jacques WITT
Photo Sipa/Jacques WITT

Le 28 septembre dernier, la députée et présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a été nommée au conseil d'administration de France télévisions. Une décision qui n'a pas plu à l'intersyndicale, et qui a été vivement critiquée par l'opposition parlementaire.

« Le loup est dans la bergerie »

Dans un communiqué, l'intersyndicale du groupe audiovisuel public a dénoncé la nomination d'Aurore Bergé. Elle indique par ailleurs que « traditionnellement ce sont les président-e-s des commissions des affaires Culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat qui siègent au Conseil d'Administration de France Télévisions ».

Or, la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée est actuellement présidée par la députée Horizons Isabelle Rauch. Aurore Bergé en est toutefois membre, comme lors de la précédente législature où elle s'était impliquée sur les dossiers audiovisuels.

Aux yeux de l'intersyndicale de France Télévisions, « la Macronie a décidé d'envoyer un message fort en désignant la Présidente de groupe du parti présidentiel. Message reçu, le loup est dans la bergerie et la volonté de reprise en main politique est claire et nette ».

« Que reste-t-il de l’indépendance de l’audiovisuel public ? »

Les députés de l'opposition ont eux aussi fustigé la présence de l'élue de la majorité au CA de France Télévisions, d'autant plus après la suppression de la redevance télé. « D’abord on supprime la redevance TV qui garantit l’indépendance du service public de l’audiovisuel puis on envoie au board de France TV Aurore Bergé présidente du groupe Renaissance. Tout va bien », a ironisé le député socialiste Olivier Faure.

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« Déjà mise en cause par la suppression de la redevance, que reste-t-il de l’indépendance de l’audiovisuel public après la participation d'Aurore Bergé au conseil d’administration de France Télévisions ? », s'est quant à lui interrogé le député France insoumise Paul Vannier. « Indépendance des médias, quand tu nous tiens... », écrit sa collègue LFI Clémentine Autain.

A l'extrême droite de l'échiquier politique, la nomination d'Aurore Bergé ne plaît pas non plus. « Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, vient d’être nommée au conseil d’administration de France Télévisions : la macronie a peur et verrouille le système médiatique ! » a déclaré sur Twitter Gilbert Collard, avocat proche de l'extrême droite.

Auprès de L'Opinion, même la députée Renaissance Céline Calvez se dit dubitative. « Je ne comprends pas qu’on fasse ce choix-là » confie-t-elle.

Aurore Bergé « ne comprend pas » les critiques

La cheffe de file des députés Renaissance a de son côté expliqué vendredi ne « pas comprendre » les reproches en « reprise en main politique » formulés par les syndicats du groupe public. « Je ne comprends absolument pas où est le sujet », a réagi Aurore Bergé après un article de L'Opinion sur la question.

C'est un poste au Conseil d'administration qui revient à la majorité et qui a été attribué à la députée la plus engagée sur les questions audiovisuelles. J'ai été rapporteure des projets de loi sur le sujet. J'ai porté l'amendement sur l'enjeu de compensation de la suppression de la contribution audiovisuelle publique pour garantir des moyens pérennes

Aurore Bergé