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L’intox du Rivotril et de l’euthanasie des personnes âgées

Plusieurs publications populaires sur les réseaux sociaux affirment, à tort, que des patients âgés seraient « euthanasiées » pendant l’épidémie de Covid-19.

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Publié le 16 novembre 2020 à 16h30

Temps de Lecture 1 min.

Ce que dit la rumeur

Pour évoquer le sort de « nos anciens, interdits d’hospitalisation pendant le confinement », corrélé au « nombre de morts a[yant] explosé dans les Ehpad », le documentaire Hold-Up tend le micro au pharmacien Serge Rader. Pour lui, l’autorisation par le gouvernement de la vente en pharmacie du médicament sédatif Rivotril est la porte ouverte à une légalisation de l’euthanasie des personnes âgées : « Non seulement on ne les a pas amenés en réanimation, mais on leur a préparé la seringue de Rivotril avec un arrêté à la clé pour les achever complètement alors qu’ils étaient déjà en détresse respiratoire. »

Une rumeur qui a également circulé à de nombreuses reprises, sous différentes formes, ces dernières semaines.

POURQUOI C’EST FAUX

Cette accusation a déjà été portée auparavant par Serge Rader. Il n’est pas le seul : le député UDI Meyer Habib avait dénoncé sur son compte Twitter ce « permis légal d’euthanasier en France », une allégation qui avait été reprise en nombre sur les réseaux sociaux.

Pourquoi une telle polémique ? Le gouvernement a adopté un décret le 28 mars donnant droit aux pharmacies d’officine de dispenser sous « forme injectable » le Rivotril aux patients atteints du Covid-19 ou susceptibles de l’être. L’objectif est « la prise en charge palliative des patients confrontés à un état asphyxique et ne pouvant être admis en réanimation, ou pour lesquels une décision de limitation de traitements actifs a été prise », expliquait la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF).

Cette facilité de prescription s’est donc justifiée par la volonté d’améliorer le confort d’un malade en fin de vie, hors du cadre hospitalier. Il ne s’agissait pas d’une injection létale, d’une euthanasie.

Cet amalgame a été dénoncé par Olivier Véran, qui a pointé des accusations « honteuses » début novembre : « On ne pouvait plus utiliser les médicaments de confort de fin de vie pour des gens qui allaient mourir, a expliqué le ministre de la santé. Il y avait deux options : ou on laissait les gens mourir d’agonie dans les Ehpad […], ou on les accompagnait pour les soulager avec un autre médicament qu’est le Rivotril, conforme aux recommandations de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. »

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