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Au Royaume-Uni, Tata Steel ferme les derniers hauts-fourneaux du pays

Deux mille huit cents emplois vont être supprimés. Les hauts-fourneaux seront remplacés par des arcs électriques, qui produiront de l’acier recyclé.

Par  (Londres, correspondance)

Publié le 20 janvier 2024 à 14h00

Temps de Lecture 2 min.

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Vue de l’aciérie de Tata Steel à Port Talbot, dans le sud du pays de Galles (Royaume-Uni), le 15 septembre 2023.

Bonne nouvelle : le site industriel le plus polluant du Royaume-Uni va fermer, réduisant de 1,5 % les émissions de CO2 de l’ensemble du pays. Mauvaise nouvelle : cela se fait au prix de 2 800 suppressions d’emplois et de la fin de la capacité du Royaume-Uni à produire de l’acier directement à partir de minerai de fer.

Vendredi 19 janvier, le groupe indien Tata Steel a annoncé la fermeture de ses deux hauts-fourneaux de Port Talbot, au pays de Galles. Sa motivation est à la fois financière et environnementale. Le site perd actuellement près de 1 million de livres (1,16 million d’euros) par jour. Tata rappelle qu’il a investi 5 milliards de livres dans ces installations et l’ensemble de sa filiale britannique depuis son acquisition en 2007.

Dans le même temps, l’empreinte carbone du site – autour de 6 millions de tonnes de CO2 par an –, qui fonctionne encore au coke, un dérivé de charbon, nécessite un changement de technologie. Tata annonce qu’il va donc fermer un premier haut-fourneau, à la mi-2024, et un second à la fin de la même année. A la place, il va construire un fourneau fonctionnant avec un « arc électrique », qui produira de l’acier à partir de 2027. Il va pour cela investir 1,25 milliard de livres : 750 millions de livres de sa poche, auquel le gouvernement britannique ajoute 500 millions de livres.

« Voie difficile »

L’entreprise a rejeté la proposition des syndicats de conserver l’un des deux hauts-fourneaux en fonctionnement jusqu’en 2032, estimant que le coût était trop important. La construction de la nouvelle installation est par ailleurs plus simple et moins chère si l’ensemble du lieu est fermé. Avec la nouvelle technologie, les émissions de CO2 du site vont baisser de 85 %.

Tata, qui emploie près de 8 000 personnes au Royaume-Uni, dont 4 000 à Port Talbot, va supprimer 2 500 emplois à court terme, auxquels s’ajouteront sans doute 300 emplois supplémentaires d’ici à trois ans. « Nous choisissons une voie difficile, mais c’est la bonne », assure Thachat Viswanath Narendran, le directeur général de Tata Steel. Il souligne que son investissement est le « plus important dans la production d’acier au Royaume-Uni depuis une décennie ».

La décision de Tata fait suite à celle de British Steel, l’autre producteur d’acier britannique, qui a annoncé, en novembre 2023, la fermeture de ses deux hauts-fourneaux, remplacés par deux arcs électriques, qui doivent être opérationnels en 2025. Le Royaume-Uni, autrefois l’un des pionniers mondiaux de la sidérurgie, n’aura donc plus aucun haut-fourneau.

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