Pour les États-Unis, la production de blé est désormais estimée à 46,18 millions de tonnes en août contre 47,52 millions de tonnes en juillet, en lien avec la baisse des rendements liée à un temps sec.

Sécheresse en Russie

L’USDA, le ministère de l’Agriculture américain a aussi révisé de façon spectaculaire la prévision de production de blé russe désormais évaluée à 72,50 millions de tonnes, contre 85 millions un mois plus tôt.

 

« C’est presque 15 % en moins ! » s’est exclamé Gautier Le Molgat, analyste pour le cabinet Agritel (Argus Media France). Là aussi la sécheresse explique cette nouvelle prévision.

 

En revanche, les perspectives de production de blé s’améliorent en Ukraine, passant de 30 millions de tonnes en juillet à 33 millions de tonnes en août.

 

Si les perspectives de récolte de blé dans l’Union européenne sont stables, à 138,60 millions de tonnes en août (138,20 millions en juillet), il n’en est pas de même pour le Canada. Sa production, qui souffre de sécheresse, est maintenant estimée à 24 millions de tonnes contre 31,50 millions en juillet.

 

Globalement, la production mondiale de blé pour 2021-2022 est révisée à la baisse, et s’établit à 776,91 millions de tonnes contre 792,40 millions de tonnes un mois plus tôt. Cela entraîne une baisse des estimations des stocks de fin de campagne, qui passent de 291,68 millions de tonnes à 279,06 millions de tonnes.

 

« On peut s’attendre forcément à un regain de tensions sur les prix », note Gautier Le Molgat. Les cours du blé ont clôturé en forte hausse jeudi sur Euronext, suite à ces annonces. La tonne de la céréale a pris 9,25 euros à 245,75 euros sur l’échéance de septembre.

Maïs : prévisions en baisse également

L’estimation de la production mondiale de maïs recule. GFA

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Pour le maïs aussi, les perspectives de production mondiale pour 2021-2022 sont revues à la baisse. La production aux États-Unis est désormais estimée à 374,68 millions de tonnes, contre 385,21 millions le mois dernier, soit une diminution significative.

 

Pour le Brésil, l’estimation pour la récolte 2020-2021 est révisée à la baisse de 5 millions de tonnes en raison de la sécheresse. Elle s’établit désormais à 87 millions de tonnes.

 

Autre chiffre intéressant, selon Gautier Le Molgat, celui des prévisions d’importation de maïs par la Chine. Elles sont stables à 26 millions de tonnes, selon le ministère de l’Agriculture américain « alors qu’on aurait pu croire qu’avec des prix en hausse, les Chinois achèteraient moins ».

 

Sur Euronext, le prix de la tonne de maïs a terminé en hausse de 5 euros à 221,75 euros après la publication du rapport.

Soja : une situation qui reste tendue

L’USDA a également revu à la baisse son estimation de la production américaine de soja. © GFA

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Côté soja, « la situation reste » tendue avec une production américaine révisée à la baisse (à 118,08 millions de tonnes) et des stocks pas très élevés, relève Gautier Le Molgat.